Depuis que Louis XIV s'est fait construire une ménagerie non loin de son palais de Versailles, le marquis de Dunan ne dort plus. Et s'il fournissait au Roi une bête féroce, au côté des pélicans et des autruches qu'admirent déjà les courtisans ? Sa gloire et sa fortune seraient faites...
Mais Dunan court en vain les foires du Royaume : les spécimens intéressants sont rares. Il en faudrait plus pour décourager notre homme, qui se lance alors dans une folle aventure où les fauves ne sont pas toujours ceux qu'on croit...
Présentation de l'éditeur
Dans les années 30 du siècle dernier, un petit Marseillais connaît l'exil jusqu'à la froide et lointaine Bruxelles, où ce cinéphile en herbe trouve cependant de quoi assouvir sa passion dans cent vingt salles obscures que compte alors la capitale belge. Entre deux séances, le minot fait les quatre cents coups en compagnie de ses frères et trouve peu à peu sa place dans l'existence malgré l'absence du père, célèbre joueur de l'Olympique de Marseille, et les profonds troubles du comportement de sa mère.
Une chronique douce-amère, empreinte de pudeur, de nostalgie et d'humour, sous la forme de fragments arrachés à l'oubli qui finissent pas composer un émouvant autoportrait avec 'juste ce qu'il faut pour fondre d'affection pour ce gosse qui joue à être heureux et nous raconte ses premiers émerveillements.' (Adamo)
Sous le nom de Tibet, Gilbert Gascard est devenu une légende de la bande dessinée. Créateur de Chick Bill et de Ric Hochet, son personnage fétiche dont on a récemment fêté le cinquantième anniversaire, il signe ici son premier texte littéraire.
Présentation de l'éditeur
'Les Landes, la campagne normande ou les îles Fortunées : il fallait bien se poser quelque part. Je n'ai pas choisi la maison dans la forêt. Elle s'est proposée à moi, par défaut, à une époque confuse de mon existence. Choix hâtif auquel je suis lié à jamais.'
Détenu au Liban pendant trois ans, le narrateur choisit après après sa libération de s'installer au coeur de la forêt landaise. Deux maçons taciturnes restaurent la maison. Il campe au milieu du chantier, rééduquant ses cinq sens au contact de la nature. Il va devenir prisonnier de la demeure dans la clairière et prendre de plus en plus de goût à cette dépendance. Dans cette parenthèse qui sépare la fin de l'épreuve du retour un monde des vivants, il écrit ce livre de la délectation où les odeurs, les visions et les rumeurs du monde sont nommées comme au premier jour.
Présentation de l'éditeur
S'il était donné à l'auteur de former un voeu pour ces pages, ce serait qu'elles rendent un peu de la surprise des vérités vécues, sans autre souci que de concision et d'intensité. J.P. M.
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A signaler : les éditions William Blake & Co. dont Jean-Paul Michel est fondateur et directeur proposent un très intéressant catalogue, de poésie principalement.
«An de grâce Un. Année de l'enfant djinn ! Ce fut celle de la danse impossible. La danse des grands sorciers et des grands initiés : tu refuses de danser, tu meurs. Tu fais un faux pas, tu trépasses.
Seuls les Anciens possédaient les pas de cette danse-là ! Mais les Anciens s'en étaient allés. Avec tous leurs secrets. Dépités d'un monde qui n'était plus le leur. Auquel ils ne comprenaient plus rien ! Un monde comme un pagne de femme coquine, jamais véritablement noué, et à dessein pour embêter les hommes !»
Ousmane Diarra nous donne ici non seulement le roman d'un continent - et sans doute le plus africain des romans, comme Céline, avec Voyage au bout de la nuit, nous donnait le plus populaire des romans - mais, dans le style réinventé des griots, en un tour de force, une recréation unique, il nous tend l'image tumultueuse de notre monde... Quand s'entrouvre un pagne de femme, un flot de désirs et de paroles nous submerge ; quand s'ouvre ce roman, c'est une crue pleine d'humour, de violence et d'espoir malgré tout, pleine d'autodérision qui nous ballotte jusqu'au vertige dans notre condition inhumaine... Amours, haines, folies... «C'est, dit l'auteur dans son avant-propos, la fin de toute raison, de toute dignité. La fin de toute humanité. La fuite en avant. Tant vers l'étranger que dans le mensonge, l'hypocrisie. Dans la rapine. Dans le crime tous azimuts... Sans états d'âme.»
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Le mot 'acédie' a disparu des dictionnaires, même des dictionnaires de théologie. Cette forme aiguë de la mélancolie affectait surtout les anachorètes, qui, succombant à l'ennui et à la paresse, au fond des déserts, étaient la proie d'horribles tentations. L'homme moderne, condamné à vivre dans le grand désert d'hommes, connaît toujours la dépression mais non plus son nom premier.
Pourtant, chez Homère, l'acedia, avec son a privatif, c'est, à l'origine, la négligence, l'oubli du soin que l'on doit aux morts, le fait de les laisser sans sépulture, l'indifférence, l'oubli de ceux qui nous ont précédés. Il en résulte de grands désordres dans la cité.
Notre époque qui a chassé le mot 'acédie' de ses dictionnaires et qui en a oublié le sens, est cependant, dans sa propre dénégation, une époque acédiaque. J. C.
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Cosmonaute, Jaume Roiq Stevens accomplit diverses missions dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, quand soudain l'évacuation est ordonnée depuis la base en raison d'un incendie. Refusant d'obéir, il demeure seul à bord pendant quelques mois, le temps d'observer une série d'étranges phénomènes terrestres, mais le silence radio persistant le force à rentrer.
De retour à la base, bien des surprises l'attendent : la Floride apparaît désertée de tous ses habitants, dont les vêtements gisent abandonnés, comme après une inexplicable catastrophe. Les animaux, eux, semblent avoir retrouvé leur liberté. Stevens doit se rendre à l'évidence : l'espèce humaine a disparu. Fou de désespoir et comme possédé par une sorte d'ivresse schizophrénique, il entreprend alors, des plaines d'Asie centrale à la Chine, en passant par l'Inde, l'Alto Paraná et l'Afrique, un voyage hallucinant dans l'espace mais aussi le temps et la culture de tous ces mondes disparus.
Mêlant suspense et poésie, cette odyssée du dernier homme sur la Terre emprunte avec une étonnante puissance verbale à la technologie contemporaine comme aux plus anciennes sagas de l'humanité.
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De celui que les internautes du peloton cyclosportif avaient fini par surnommer JDLC, on sait peu de choses. Son maillot, son cuissard et son casque étaient à dominante rouge, ses résultats étaient médiocres, son entraînement incohérent et ses objectifs largement hors de portée pour un homme qui n'avait pas exercé la moindre activité sportive durant plus de vingt ans. Le 20 août 2005, après deux saisons au sein de l'AVCC (Vélo Club Ciotaden), Jean de La Ciotat met un terme à sa carrière cyclosportive et redevient à plein temps Jean-Charles Massera.
Jean de La Ciotat, la légende débute par une correspondance électronique entre un sportif aux performances peu flatteuses et son alter ego, un intellectuel gêné par le retour du corps dans sa vie et la découverte du premier degré. Soit 365 pages pour comprendre comment, en prenant une licence sous le nom d'un personnage, la fiction peut entrer dans la réalité et - après avoir vécu ce que l'on est en train d'écrire - la réalité dans la fiction.
Et puis, surtout, comprendre comment une conscience critique, convaincue depuis plus de vingt ans que les seules expériences possibles sont celles de la pensée, peut vivre les 180 kilomètres d'une épreuve cycliste se terminant sous un chapiteau festif autour d'une pasta-party...
«Pour comprendre, il fallait que je m'écrive.» J. C. M.
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C'est l'histoire d'une vengeance à la fin du XXe siècle. Celle de Marin, dont le père s'est tué après la fermeture de l'usine dans laquelle il travaillait. Décidé à se faire justice, Marin infiltre l'entourage du principal responsable, un homme d'affaires douteux lancé en politique.
C'est l'histoire d'un mort qui se souvient de sa brève existence, depuis un Paradis en voie de délabrement.
C'est l'histoire d'un parti qui prospère sur un pays malade, où les vieillards écrivent des livres à la gloire des vaincus, où les chauffeurs de taxi rêvent d'extraterrestres et les jeunes écrivains de succès hollywoodiens.
C'est l'histoire d'un siècle qui commence. Bien ou mal, tout dépend du camp qu'on aura choisi.
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« Je suis né le 2 avril 1920 à Hazebrouck, au 41 de la rue du Rivage, et mort à La Madeleine le 9 juin 1989, 143 avenue de la République. Né chez moi, mort chez moi. Entre ces deux dates, ma vie. Je crois qu'en mourant j'ai laissé quelque chose qui ne m'appartenait plus. Quelque chose que je n'ai jamais dit ni même raconté ni même cherché à exprimer, mais qui a constamment été là, fait de fragments, de bribes, de bouts, auxquels les limites déterminées par mes dates de naissance et de décès donnent, sinon un sens, du moins une espèce d'unité. »
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