Jean est Rwandais. Depuis de nombreuses années, il vit en Belgique où il suit un chemin sinueux d'étudiant-travailleur étranger. Il s'y est marié et est devenu père de deux enfants. Il a toujours rêvé de rentrer un jour au pays et d'être accueilli en enfant prodige par toute sa famille.
Il ne réalisera pas son rêve, hélas, d'abord faute d'argent, puis à cause du génocide qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier et dans l'indifférence. Des dizaines de milliers de ses compatriotes sont assassinés. Pourquoi sa soeur Antoinette fait-elle partie des victimes ? Où se trouve son frère jumeau porté disparu ?
Il décide, enfin, d'aller sur place éclairer ses doutes auprès de sa vieille mère, la seule rescapée de la famille. Et si elle lui avait caché une partie de la vérité dans une lettre qu'elle lui a fait parvenir quelque temps après les événements tragiques ? Au Rwanda, plus rien n'est comme avant, et le retour au pays sera aussi l'arrivée dans un univers devenu étranger. Jean ne reviendra pas indemne de ce voyage à rebondissements où tout, partout, rappelle les atrocités qui ont été commises.
Cependant, la grande surprise sera pour le lecteur de ce livre, qui ne ressemble en rien aux témoignages qui se sont multipliés sur le génocide au Pays des Mille Collines. La voix très authentique de Joseph Ndwaniye ne cherche pas à raconter les faits, mais à évoquer avec précision, dans une langue sobre mais très musicale, leurs répercussions dans la vie de tous ceux qui ont échappé aux assassinats.
Présentation de l'éditeur
Ce qu'écrit Kafka est à ce point clair, d'une clarté si stupéfiante qu'on en reste littéralement bouche bée, cloué, désemparé, voué au mieux à la répétition du texte.
Les récits de Kafka racontent des histoires à première vue invraisemblables - comment un pont pourrait-il s'accrocher des mains à un côté de la paroi et des pieds à l'autre, et se retourner pour voir qui arrive, comment un homme peut-il se muer en scarabée ? Rien de plus certain pourtant que ces invraisemblances, rien de plus saisissant que ces récits.
Kafka touche en effet, à chaque fois, le centre exact de la cible, tout ce qu'il écrit atteint le lecteur très précisément là où il ne peut plus rien dire. On est concerné par Kafka parce qu'il arrive où chacun commence, au point muet où se fait la parole du lecteur.
Ce que raconte Kafka porte sur ce lieu originel, informulable, du langage derrière quoi on ne peut se retourner. Ce qu'il écrit est si singulier que c'est d'emblée reconnaissable, sans référence à autre chose et, du coup, parfaitement universel.
Présentation de l'éditeur
La poésie comme un scalpel ou un coupe-coupe, comme un outil pour travailler cette matière si particulière de la langue et des mots. N'importe quelle langue, n'importe quels mots. Elle laboure et elle ensemence. Elle sculpte et elle dessine. Elle exalte et recrée la gamme infinie des sons, des images et des rythmes. Par le côté ludique de cette approche, la poésie devient un sarcloir au service de l'apprivoisement de la langue et un déclencheur d'apprentissage.
Ce guide est destiné à tous ceux que l'aventure poétique intéresse. Il servira aux poètes, aux animateurs d'ateliers d'écriture et aux enseignants, qu'ils soient français ou francophones. Il intéressera tous ceux qui cherchent des pistes pour s'aventurer dans ces contrées à explorer. Il donnera l'envie d'écrire et des moyens pour y parvenir.
Présentation de l'éditeur
En mars 1918, la Grande Guerre est tout près d'être perdue, sous les coups de l'armée allemande rassemblée pour un dernier assaut. Au même moment, le gouvernement belge demande au gouvernement français de lui prêter la guillotine et le bourreau de Paris pour exécuter à Furnes, en zone d'occupation allemande, un condamné à mort. Voici plus de cinquante ans que la Belgique n'exécute plus ses criminels, mais le roi des Belges a décidé de faire un exemple. La France accepte. Deibler, «l'exécuteur des hautes oeuvres», se met en route vers Furnes, avec sa machine démontée et rangée dans des caisses, sous la protection d'une petite escorte. Il leur faudra traverser la ligne de front, munis de sauf-conduits délivrés par tous les belligérants. Les États se sont mis d'accord, non pour arrêter la tuerie, mais pour permettre à un bourreau d'exécuter un homme de plus.
S'inspirant de faits réels, François Sureau nous présente un récit dramatique sur l'obéissance aux ordres, une méditation sur la conscience de ceux qui y consentent malgré tout.
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Comment expliquer la stupéfiante pérennité d'une oeuvre, celle d'Albert Camus, que personne, pendant longtemps, ne songeait à placer parmi les plus grandes.
En journaliste qui n'a cessé de réfléchir sur la philosophie de son métier, Jean Daniel, grâce au souvenir de ses rapports avec l'auteur de L'homme révolté et après une relecture de l'oeuvre entière à la lumière des urgences contemporaines, propose de découvrir chez Camus une véritable éthique du journalisme devenue indispensable pour échapper au règne de l'air du temps.
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Mickey tombe par hasard sur une émission télévisée consacrée à Jean-Yves Cendrey et à son dernier roman, Les Jouets vivants. Revoir celui qu'il a douloureusement aimé trente ans auparavant réveille en lui des sentiments troubles. Il décide alors d'écrire un livre avec la ferme intention de rectifier cette image de 'citoyen remarquable' véhiculée par la presse. A travers le portrait rageur du Cendrey d'autrefois, qui a vécu sa jeunesse entre joyeuse dépravation, coups minables et trahisons, Mickey tente de voler la vedette à celui qui finalement ne lui a jamais fait que de l'ombre.
Les Jouissances du remords est tout à la fois une charge féroce contre la vie de province, une critique insolente et drôle des années 70 et une attaque en règle contre l'auteur lui-même.
A propos des Jouets vivants
'La prose de Jean-Yves Cendrey, oratoire et menaçante, emprunte à la fois à Bossuet et à Artaud. Elle élève ce récit vécu à la hauteur d'un précis d'insoumission.' Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur
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« Il n'y a pas d'accès au réel direct, pur, nu, dépouillé de toute mise en forme préalable. Il n'y a pas d'expérience sans référence : les mots sont logés dans les choses, une instance tierce se glisse entre nous et les autres, nous et le monde, nous et nous-mêmes. Et puisqu'on n'échappe pas à la médiation, puisque la littérature est décidément toute-puissante, la question est de savoir à quelle bibliothèque on confie son destin. »
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Le Disque vert est l'une des revues littéraires les plus importantes qui ait existé en Belgique. Elle accueillit des écrivains de pays et d'horizons différents, unis dans leur volonté de repenser l'art devant les exigences de l'entre-deux-guerres. Moderne sans être d'avant-garde, préoccupée d'actualité et de nouveauté, cette revue des années folles accueillit des collaborateurs de renom, tels Marcel Arland, Blaise Cendrars, Ilya Ehrenbourg, Jean Epstein, Max Jacob, Henri Michaux et bien sûr, Pascal Pia. L'échange passionné qu'il noue avec son aîné, Franz Hellens, témoigne de l'effervescence intellectuelle qui animait Le Disque vert.
Journaliste et critique littéraire, Pascal Pia (1903-1979) demeure l'une des figures importantes de l'érudition littéraire du XXe siècle. Rédacteur en chef à Alger républicain où il fit la connaissance d'Albert Camus, il devint à la Libération directeur de Combat. Il fut aussi l'éditeur de Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire, Charles Cros, Jules Laforgue, Paul Léautaud, Guy de Maupassant ou Arthur Rimbaud...
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Chef de file de l'école symboliste, Alexandre Blok (1880 - 1921) occupe dans les lettres russes du XXe siècle, une place comparable à celle de Pouchkine au siècle précédent. Après avoir été le chantre de l'Éternel féminin, il devient celui de la révolution d'Octobre à laquelle il donne son plus beau poème : Les Douze. Il ne tarde pas à en être la victime. Par le récit de ses amours malheureuses, de sa philosophie brumeuse, de ses débauches, de son patriotisme exalté, en lui empruntant ses images et ses accents, Jean Blot nous fait entendre la voix de Blok et deviner son oeuvre. À travers le portrait de celui que l'on a baptisé le poète de la perspective Nevski, il entreprend celui de Saint-Pétersbourg au moment tragique de son histoire et s'efforce de camper la figure du poète en tant que tel.
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Spécialiste reconnu de Proust, mais aussi admirateur passionné d'Alexandre Dumas et de Jules Verne, amateur de musique en général et d'opéra en particulier, cinéphile de longue date, grand lecteur, grand voyageur, Jean-Yves Tadié n'a cessé d'écrire depuis ses vingt ans.
Cet ensemble constitue une véritable autobiographie intellectuelle d'un homme curieux de tout, qui réussit à concilier en sa personne et sous sa plume ces trois figures souvent adverses que sont l'universitaire, l'écrivain et le critique.
On lira ici des études sur Dumas et Proust, qui se complètent et se ressemblent par l'attrait des grandes sagas, du romanesque et du temps. D'autres essais s'interrogent sur les rapports entre littérature et musique. D'autres enfin n'ont pour but que de montrer l'évolution des goûts de l'auteur, pour qui la critique est moins une science qu'un art, de 1960 à nos jours.
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