Revue littéraire et artistique franco-belge, La Revue blanche fut fondée à Liège par deux jeunes avocats belges : Joë Hogge et Auguste Jeunehomme et deux poètes français : Charles et Paul Leclercq.
En 1900, elle publiera le premier best-seller du siècle : Quo vadis de H. Sienkiewicz.
Bibliographie des livres et estampes avec fiche descriptive, annonces, notes, tirages de tête.
L'école des Belges propose une visite guidée - mais pas guindée - dans l'univers de dix des meilleurs romanciers belges de langue française nés après 1945.
Au programme
* La biographie des auteurs par eux-mêmes, quelques confidences et des extraits choisis.
* Le point de vue de critiques littéraires, de libraires et d'enseignants
* Des analyses de l'univers de chaque auteur et de l'un de ses romans les plus caractéristiques.
Ce guide est l'outil incontournable pour tous ceux qui veulent mieux connaître la littérature actuelle du 'plat pays' et en particulier pour les étudiants et les professeurs de français. Ceux-ci y trouveront, sur un mode séduisant et rigoureux, une matière aisément utilisable en classe.
Présentation de l'éditeur
Le suicide, la guerre, le sexe, le racisme, la torture, la solitude... Thomas Gunzig aborde les sujets les plus délicats de façon frontale. Son monde sans pitié est celui de l'instabilité, d'une menace planant sans cesse sur nos vies. Sa poésie violente s'exprime au rythme d'une imagination effrénée. D'une nouvelle à l'autre, on sent l'étrange compassion d'un auteur qui assiste sans l'avoir voulu aux convulsions d'un univers déréglé. Terreur ?
Et pourtant, l'humour qui surgit ici et là, dévastateur, apparaît comme le dernier rempart contre la folie.
Présentation de l'éditeur
La folie et l'horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j'ai écrits ne parlent de rien d'autre.
Après L'Adversaire, je n'en pouvais plus. J'ai voulu y échapper.
J'ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête.
L'enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l'automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C'est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille.
Pour exorciser ce fantôme, j'ai suivi des chemins hasardeux. Ils m'ont entraîné jusqu'à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu'il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce.
La folie et l'horreur me rattrapaient.
Elles m'ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J'ai écrit pour la femme que j'aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour.
C'est de cela qu'il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s'y prend pour nous répondre.
Présentation de l'éditeur
À l'âge de onze ans, ma vie a connu un véritable tournant. Je me suis mis à écrire. L'écriture est une activité nettement moins dangereuse que de se promener dans la cour de son immeuble un mercredi après-midi en tenue de Méga-Condom. J'ai pu m'y livrer sans dommage avec une grande ardeur. Ma mère ne voyait pas d'un très bon oeil cette nouvelle passion. «De la blague, disait-elle. Trouve-toi d'abord une bonne situation, tu feras écrivain ensuite.» Elle considérait les gens de lettres comme des saltimbanques, des crève-la-faim qui ne tenaient rien de solide. D'ailleurs la plupart mouraient jeunes, ce qui prouvait à quel point ils étaient incapables. Les seuls qui trouvaient grâce à ses yeux avaient un vrai métier. Ils étaient ambassadeurs, ministres, chirurgiens. Ils écrivaient des livres à temps perdu, pour se distraire. L'absence de soucis matériels était la condition préalable d'une bonne création. Généralement, elle la rendait même superflue et ainsi tout rentrait dans l'ordre. P.S.
Présentation de l'éditeur
Il y eut quelqu'un ; il y eut personne ; personne d'autre ; ce qui veut dire «lui-même» ; toi-même et personne d'autre. Tu étais personne d'autre ; mon être cher, mon être.
Penser, c'est penser à toi. Ou plutôt, penser à toi, c'était penser. Et je veux bien croire que l'amour et la personne, cette relation, cet existential, aura été chrétien, notre façon d'aimer. La façon d'aimer et la théologie ressassante du dieu-personne ont grandi ensemble, s'éduquèrent mutuellement ; et notre amour fut courtois et chrétien, et la «charité» y contribua, et l'injonction au «prochain», et tout ça.
Présentation de l'éditeur
Que les mères aussi meurent, chacun le sait, et c'est pour chacun l'inimaginable même. On le pressent, on s'y prépare, on se le répète : elle va mourir, elle va mourir, mais on n'y croit pas. Et cependant ça vient, un jour c'est là, c'est elle maintenant devant nous le dieu qui meurt et part.
De cela, qui laisse sans voix tout d'abord, comment témoigner ? Avec quels mots, assez pauvres pour seulement nous tenir ensemble jusqu'au bord ? Car il faut les mots : il faut dire adieu - et il faut accueillir le nom ainsi confié à la seule garde des vivants. C'est une « scène » encore : cette scène ultime où, depuis l'autre bord du ciel, tout fait retour et finit, se sépare, se partage. Nuit et lumière. Vie et mort. Toi et moi et les mots entre nous qui font le coeur vide de l'amour.
Présentation de l'éditeur
Poésie
Le sommeil n'intéresse guère la philosophie que comme une négativité sans emploi, sans autre usage que le repos du corps ou bien la production de signes d'une nuit de l'âme.
« Le sommeil de la raison engendre des monstres » est une sentence des Lumières qu'il ne s'agit pas de mettre en doute. Mais il convient aussi de se demander s'il n'existe pas quelque chose comme une raison du sommeil, une raison à l'oeuvre dans la forme ou dans la modalité du sommeil. C'est-à-dire dans un être-en-soi qui n'est pas un « soi », dans une absence d'égoïté, d'apparaître et d'intention, dans un abandon grâce auquel se creuse un non-lieu partagé par tous.
S'y atteste quelque chose comme une égalité de tous dans le rythme du monde. Avec elle, une victoire toujours renouvelée sur la peur de la nuit. Une confiance dans le retour du jour, dans le retour à soi, à nous - chaque jour différents, imprévus, non doués de significations préalables.
Car c'est de trouver à nouveau le sens qu'il s'agit dans cette supposée perte de sens, de conscience et de contrôle. Non pas retrouver du sens qui serait déjà prêt, comme celui des philosophies, des religions, des progressismes ou des intégrismes (de tous les -ismes, dont la démolition n'est jamais assez farouche), mais ouvrir à nouveau la source qui n'est pas celle d'un sens, mais qui fait la plus propre nature du sens, sa vérité : l'ouverture, le jaillissement, l'infini.
Sommeil comme ressource du commencement, du recommencement. Veille d'un lendemain auquel on ne demande rien que de venir. Confiance sans promesse à travers la nuit que traverse en ce moment la terre difficile aux hommes.
(À l'aube, les bêtes viennent lécher les sueurs, les humeurs ou les pleurs de la nuit.)
Présentation de l'éditeur
Qui n'a jamais rêvé de partir ? Cette tentation et cette interrogation, qui étaient déjà présentes dans le premier récit de Cosmeur, Jean, sont au centre de La Route fantôme, avec toute l'ambiguïté que recèle cette question. Quête d'absolu ou fuite ?
À la suite du décès de sa mère, Julien accepte de se rendre aux États-Unis à la recherche de la tante Éléonore, disparue depuis vingt ans dans l'Ouest américain, avec le seul secours de quelques cartes postales qu'elle envoyait à ses enfants, les jumeaux Aline et Germain.
Ce qui, au départ, n'était pour Julien qu'une sorte de jeu - retrouver une disparue avec peu d'indices - et de revanche - en finir avec son propre passé américain -, sera en fin de compte une sorte de retour initiatique, l'apprentissage d'une ouverture au monde et aux autres.
Entre immobilité rêveuse et voyage prétexte, se déploie le livre d'un poète.
Présentation de l'éditeur
Parce que tout le monde le cherche. Sans que personne, en somme, ne sache exactement ce que c'est. Parce que souvent on le trouve là où on ne l'attendait pas. Juste à côté. Parce que peut-être que l'amour, c'est ça aussi. Des déceptions qui nous grandissent, des rencontres et des détours imprévus. Des trop tôt, des pas assez longtemps, des je n'aurais jamais cru.
Neuf histoires qui interrogent cette impression de passer à côté de l'amour. Et si on n'avait rien raté? Ou si, du moins, il y avait quelque chose à prendre là aussi, dans ces faux départs, ces romances avortées, ces rêves qui tournent court? Neuf nouvelles qui nous rappellent que l'amour n'a jamais fini de nous surprendre et possède des formes infinies.
Présentation de l'éditeur