Le coeur par effraction

Le coeur par effraction
Meek James
Ed. Métailié

Seriez-vous capable de trahir un être cher?
Rebecca, alias Bec, est une grande chercheuse scientifique, elle
travaille sur la malaria, son frère Ritchie est une ex-rock star devenue producteur de télévision. Leur père, un officier, a été tué en Irlande pour avoir refusé de trahir un informateur.
Lorsque Bec refuse d'épouser le puissant directeur d'un magazine people, celui-ci se venge en menaçant Ritchie de révéler ses frasques
s'il ne lui donne pas d'informations scabreuses sur sa sœur. Bec est
à son tour mise à l'épreuve dans son mariage avec Alex lorsqu'elle
décide d'avoir un enfant malgré tout.
Le frère et la sœur devront choisir entre la loyauté et la trahison.
Voici un grand roman classique sur des thèmes ultra contemporains.
Une moderne histoire de famille, de secrets, d'amour, de mort, d'argent, à l'ère des magazines trash, des intimités devenues publiques, de la transparence sur Internet. Un impressionnant thriller moral.

« Dans ce roman irrésistible Meek, avec ses personnages débordants de vie et son énergie narrative, réussit à toucher le cœur aussi bien que la tête. » Financial Times

« Le registre l'humour et l'audace de Meek sont un pur bonheur. »
The Observer

« Irrésistible. Meek est un romancier aussi intense et grave que
Dostoïevski. On ne peut qu'admirer l'envergure et l'ambition de cette
saga symphonique. » The Guardian

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Esprit d'hiver

Esprit d'hiver
Kasischke Laura
Ed. Christian Bourgois

Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...

« Et si c'était elle, le grand écrivain contemporain ? Laura Kasischke, s'impose, livre après livre, comme la plus douée des romancières de sa génération. » François Busnel, Lire

« Douce et inquiétante, experte en malaise phosphorescent et ouaté, de livre en livre, elle a su bâtir un univers sans pareil, suspendu dans la rêverie aveuglante qui précède toujours le drame, ce moment de flottement où la clairvoyance se débat pour se faire entendre. »
Marine Landrot, Télérama

Le jardin de l'aveugle

Le jardin de l'aveugle
Aslam Nadeem
Ed. Seuil

Dans les mois qui suivent les attentats du 11 Septembre, deux jeunes gens, Jeo et son frère adoptif Mikal, l'un étudiant en médecine, l'autre rompu au maniement des armes, quittent leur bourgade du Nord pakistanais et se rendent clandestinement en Afghanistan pour porter secours à leurs frèresmusulmans. Jeo laisse derrière lui Naheed, la beauté qui est devenue son épouse, et son père Rohan, veuf inconsolable qui perd peu à peu la vue. Son seul réconfort: son jardin superbe. Fondateur d'une école, Rohan en a été chassé par les islamistes qui préparent les élèves au djihad. Mikal, amoureux fou de Naheed, a préféré s'éloigner d'elle par respect pour Jeo. Mais, très vite, Mikal et Jeo sont séparés, engloutis dans la spirale des affrontements qui opposent Américains et talibans et qui profitent aux seigneurs de guerre.
Le Jardin de l'aveugle est traversé par une telle intensité d'émotions et un tel souffle poétique que le lecteur en sort ébranlé. Nadeem Aslam met en scène avec une empathie exceptionnelle des personnages bousculés, malmenés par le destin. La mort est omniprésente mais la vie aussi, vibrante de couleurs, de parfums et d'amour. Ici il n'y a qu'une leçon à retenir, celle de vivre à tout prix.

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Histoire de l'argent

Histoire de l'argent
Pauls Alan
Ed. Christian Bourgois

Buenos Aires, dans les années 70. Un hélicoptère s'écrase au large de la ville. Le corps du passager est repêché mais la valise emplie de dollars qu'il transportait a mystérieusement disparu au fond du Río de la Plata. Cet obscur événement fait naître ce qui va devenir une véritable obsession dans l'esprit du jeune narrateur : le rôle tenu par l'argent dans sa vie et celle de ses proches. Et autant dire que son champ d'étude est vaste, entre son père qui ne jure que par le liquide dont il se débarrasse au casino, sa mère qui dilapide son héritage dans une villa en bord de mer, et la situation financière du pays, qui tourne au délire. Des souvenirs d'enfance évoqués avec tendresse aux grinçantes anecdotes de l'âge adulte, l'argent apparaît ici comme la vibrante métaphore de ce qui nous échappe irrémédiablement.
Alan Pauls excelle une fois de plus à écrire l'histoire de son pays par le biais de l'intime : à travers le récit drôle et émouvant de cette famille peu à peu délivrée de son capital et de ses illusions, il recompose aussi à sa façon l'étourdissante tragi-comédie de l'Argentine de la fin du XXe siècle, placée sous le signe de la perte.

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Outre-Atlantique

Outre-Atlantique
Van Booy Simon
Ed. Autrement

«John avait trois ans de moins et il était fou d'elle. Mais après l'attaque de Pearl Harbor, elle s'était demandé ce qu'il adviendrait d'elle s'il était envoyé au combat.
De l'autre côté de l'océan, l'Europe se consumait. » 

En France, c'est la guerre qui attend John.
Son bombardier B- 24 est abattu. Il échappe à la mort, erre dans la campagne ravagée, et fait une mauvaise rencontre: un soldat nazi, qu'il choisit d'épargner.
À son rour, celui-ci sauvera une vie. Ces deux actes, comme en écho, se répercuteront des deux côtés de l'Atlantique, bousculant les destins.
Outre-Atlantique est un jeu de dominos où opère toute la magie Van Booy: l'art lumineux, enchanteur, d'un incurable romantique, capable de nous faire sentir qu'au fond ce qui nous sépare n'est qu'illusion.

Simon Van Booy, né en 1975 en Grande-Bretagne, vit
aujourd'hui à New York. Il est l'auteur de nouvelles, pièces de théâtre et romans, dont L'amour commence en hiver (Autrement, 2012). Il a publié de nombreux essais et articles dans The New York Times, The Times et The Guardian.
Ses œuvres ont été traduites en quatorze langues.

« Un orfèvre des sentiments. » ELLE.

Intermède

Intermède
Martell Owen
Ed. Autrement

« Scott était stupéfiant - aussi beau à entendre qu'à voir. Bill, d'un autre côté, eh bien, on l'entendait avancer tâtons. On voyait, en tout cas, la façon dont cela le troublait, la façon dont il se courbait en deux sur le piano, sa tête touchant presque les notes, ses doigts semblables à des tiges de saule se laissant traîner dans le courant. »

Bill, jeune pianiste dont la célébrité commence à dépasser la scène new-yorkaise, est dévasté par la mort de son bassiste, Scott. Ses pas l'entraînent la nuit vers Harlem et ses tentations. Son frère, ses parents tentent de le protéger de cette dérive. Mais c'est comme s'il ne voulait plus qu'on l'aide. Il ne leur reste qu'à veiller sur lui.
Inspiré de la vie de Bill Evans (1929-1980), Intermède bouleverse par sa vision romanesque d'une rare intensité. Owen Martell s'y impose avec une force littéraire exceptionnelle.

Né en 1976, Owen Martell a grandi à Ponrneddfechan, au Pays de Galles. Il a obtenu le Wales Book of the Year Award pour son premier roman, écrit en gallois. Intermède, écrit en anglais, a fait de lui l'un des jeunes auteurs britanniques les plus remarqués. Il vit en France.

La fin du vandalisme

La fin du vandalisme
Drury Tom
Ed. Cambourakis

Tout commence par un double mystère : la disparition de gros engins agricoles, l'apparition du bébé Quinn dans un caddie. Puis trois histoires d'amour sont semées dans ce comté de Grouse, cartographié par Tom Drury : celle, tendre et fragile, de Dan Norman (shérif) et de Louise Montrose (assistante photographe) ; celle, déglinguée, de Tiny Darling (voleur) et Joan Gower (prosélyte) ; celle, tumultueuse, d'Albert Robeshaw (lead guitar, chant) et de Lu Chiang (lycéenne venue de Taïwan). Ce roman se cache, pourrait-on dire, pour paraphraser l'infirmière auscultant Louise, annonçant, désolée : 'Ce bébé se cache.' C'est tout un art de raconter sans hausser le ton. La verve pince-sans-rire de l'auteur rappelle le Richard Ford d'Independance, le Russell Banks de Trailerpark, le Don DeLillo de Bruit de fond. La musique subtile, chaleureuse, qui accompagne cette comédie humaine du Midwest, n'appartient cependant qu'à Tom Drury.

Dans la lumière

Dans la lumière
Kingsolver Barbara
Ed. Rivages

Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres.

Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans des traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papillons vont bouleverser sa vie, et peut-être l'ordre du monde.

Roman militant, dénonçant l'opportunisme politique et médiatique, Dans la lumière révèle les angoisses de notre époque : ce besoin éperdu de croissance, de progrès, sera-t-il notre faiblesse ? Quel avenir attend les générations futures ?

Maddaddam

Maddaddam
Atwood Margaret
Ed. Bloomsbury

A man-made plague has swept the earth, but a small group survives, along with the green-eyed Crakers – a gentle species bio-engineered to replace humans. Toby, onetime member of the God’s Gardeners and expert in mushrooms and bees, is still in love with street-smart Zeb, who has an interesting past. The Crakers’ reluctant prophet, Snowman-the-Jimmy, is hallucinating; Amanda is in shock from a Painballer assault; and Ivory Bill yearns for the provocative Swift Fox, who is flirting with Zeb. Meanwhile, giant Pigoons and malevolent Painballers threaten to attack.

Told with wit, dizzying imagination, and dark humour, Booker Prize-winning Margaret Atwood’s unpredictable, chilling and hilarious MaddAddam takes us further into a challenging dystopian world – a moving and dramatic conclusion to the internationally celebrated trilogy that began with Oryx and Crake and The Year of the Flood.

Comme les amours

Comme les amours
Marias Javier
Ed. Gallimard

Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l’éditrice madrilène María Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d’un tel bonheur qu’elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d’assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant.
Or, l’été passe et, à la rentrée suivante, le couple n’est plus là. María apprend alors qu’un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d’une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d’entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l’entourage de Luisa, María rencontre Javier Díaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l’avenir de Luisa et même sur celui de María.
Servie par une prose magistrale, habile à sonder les profondeurs de l’âme humaine mais aussi à tenir son lecteur en haleine, cette fable morale sur l’amour et la mort ne peut que nous rappeler, par son intensité, les meilleures pages d’Un cœur si blanc ou de Demain dans la bataille pense à moi. Comme par le passé, Javier Marías y dialogue avec les tragédies de Shakespeare mais également avec Le Colonel Chabert de Balzac dont il nous offre ici une lecture brillante, complètement inattendue et strictement contemporaine.

En numérique chez Tropismes : Comme les amours

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