La cravate

La cravate
Flasar Milena Michiko
Ed. L'Olivier

'Un regard fugitif à sa montre, puis il a allumé une cigarette. La fumée s'est élevée dans une suite de ronds. Ce fut le début de notre relation. Une odeur âcre à mes narines. Le vent soufflait la fumée dans ma direction. Avant même que nous ayons échangé nos noms, c'est ce vent qui nous fit faire connaissance.'

Dans un parc, quelque part au Japon, Taguchi Hiro et Ohara Tetsu se sont assis sur un banc. Le plus jeune vient de sortir de la chambre où il vit cloîtré depuis deux ans.
L'homme à la cravate at été licencié, mais il est incapable de l'avouer à sa femme.
L'ermite moderne et l'employé modèle se regardent en silence, s'apprivoisent, se racontent. La disparition d'un ami poète fauché par une voiture, le suicide d'une camarade de classe, la vie professionnelle brisée, l'amour d'une épouse, les rêves et les renoncements.
Bribe par bribe, ils se livrent l'un à l'autre.

 

En numérique chez Tropismes : La cravate

Narcopolis

Narcopolis
Thayil Jeet
Ed. L'Olivier

'On ne devrait initier à l'opium que ses pires ennemis.'

Dans les bas-fonds de Bombay, Dom, fraîchement débarqué de New York, découvre les paradis artificiels et se lie d'amitié avec les autres habitués d'une fumerie d'opium : Fossette, l'eunuque prostitué(e), Rashid, le dealer, ou encore M. Lee, qui a fui la Chine maoïste pour mieux se perdre dans une rêverie toxique.
Chacun se raconte, témoin halluciné d'une ville en plein chaos.
Seul maître d'un monde promis à la destruction : le dieu Opium, qui les unit dans l'indolence des années 70, avant de les séparer pour toujours. Et très peu, parmi eux, seront sauvés.

Narcopolis est le Last Exit to Brooklyn de l'Inde moderne.
Ce roman remarquable, finaliste du Man Booker Prize en 2012, a connu un grand succès critique. Dans la lignée de William Burroughs et Thomas de Quincey, Jeet Thayil nous offre un incroyable récit inspiré de sa propre vie.

En mer

En mer
Heijmans Toine
Ed. Christian Bourgois

PRIX MEDICIS ETRANGER 2013

Las du quotidien de sa vie de bureau, Donald décide de partir naviguer seul pendant trois mois en mer du Nord. Maria, sa fille de sept ans, le rejoint pour la dernière étape qui doit les ramener du Danemark aux Pays-Bas, où ils retrouveront sa femme.
Mer étale, complicité entre le père et la fille: la traversée s'annonce idyllique. Mais rapidement, les nuages noirs se profilent à l'horizon, et Donald semble de plus en plus tourmenté. Jusqu'à cette nuit cauchemardesque où Maria disparaît du bateau alors que la tempête éclate...

En numérique chez Tropismes : En mer

Le Believer # 4 Numéro anniversaire

Le Believer # 4 Numéro anniversaire
Revue
Ed. Inculte

À raison de quatre numéros chaque année, les éditions inculte vous proposent une édition trimestrielle du Believer, revue cofondée par Dave Eggers, Vendela Vida et Nick Hornby, et éditée par les fabuleuses éditions McSweeney’s à San Francisco. Chaque couverture est une création originale signée Charles Burns, l’un des dessinateurs de graphic novel les plus brillants de sa génération. Au cœur de ses pages, retrouvez tous les grands noms de la littérature mondiale, de Paul Auster à Haruki Murakami, en passant par Don ­DeLillo, William T. Vollmann, Bret Easton Ellis ou Jonathan Franzen ; des dessinateurs comme Chris Ware, Tony Millionaire, Daniel Clowes ; des cinéastes allant de David Lynch à Gregg Araki ou David Cronenberg ; des musiciens tels que Bob Dylan, Billy Corgan, Brian Eno. Tous les trois mois à partir de mars 2012, Le Believer sélectionnera le meilleur des trois derniers numéros publiés dans la version américaine de la revue, et intégrera une sélection des archives. En Angleterre et aux USA, le Believer est le rendez-vous littéraire, artistique et philosophique de plus de 50 000 lecteurs ; nous espérons que les lecteurs français prendront tout autant plaisir à le découvrir à chaque numéro.

Sommaire #4

Entretien avec Rick Moody
Rencontre avec David Simon
« Du béton dans la jungle », par Avi Davis
« Dans le penthouse de la tour d’ivoire », par Gideon Lewis-Kraus
Micro-interview avec Jeffrey Eugenides
Interview de Mike Patton
« Le cinéma d’Hitler », par Michael Atkinson
« Désaccords », par Colin Dickey
Entretien avec Jerry Moriarty, par Chris Ware
« Mais jamais un charme si tangible », par Colin Asher
Entretien avec William Gass
« La fugacité oubliée du génie », par Noah Sneider
Rencontre entre David Fincher et Mark Romanek
« Les Américains et leur chien », par John Miranda
« Mon Top 10″, par Greil Marcus

Les cent derniers jours

Les cent derniers jours
McGuinness Patrick
Ed. Grasset

Un jeune professeur d'anglais est nommé en Roumanie en remplacement d'un confrère. Nous sommes trois mois avant la chute de Ceaucescu, mais cela, il ne le sait pas.

Guidé par Leo, un trafiquant au marché noir, il découvre un pays où tout est rare et rationné, de l'électricité à la liberté. Les seules choses qui prospèrent sont l'ennui et les petits arrangements. Tout le monde espionne tout le monde, on ne sait à qui l'on peut faire confiance. Ce roman que Graham Greene n'aurait pas renié est celui de la déliquescence des vieilles dictatures qui tombent comme des fruits pourris.

Et, au milieu de cette dangereuse morosité, survient l'amour pour une jeune femme qui va tout modifier.

Transatlantic

Transatlantic
McCann Colum
Ed. Belfond

Après Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le grand retour de Colum McCann. S'appuyant sur une construction impressionnante d'ingéniosité et de maîtrise, l'auteur bâtit un pont sur l'Atlantique, entre l'Amérique et l'Irlande, du XIXe siècle à nos jours. Mêlant Histoire et fiction, une fresque vertigineuse, d'une lancinante beauté.

À Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de dix-sept ans, croise le regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l'esclave en fuite, le premier à avoir témoigné de l'horreur absolue dans ses Mémoires.
Ce jour-là, Lily comprend qu'elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre générations.

À Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille, tente de puiser dans l'histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte et à la solitude.

« Voilà tout ce qui intéresse Colum McCann : au coeur de la violence, des vies vécues malgré tout ; ces écheveaux invisibles qui entremêlent lieux, époques et personnages ; cette façon qu'a le passé de resurgir de la manière la plus étrange qui soit. »
Publishers Weekly

Le dilemme du prisonnier

Le dilemme du prisonnier
Powers Richard
Ed. Cherche midi

Fin des années 1980, De Kalb, Illinois. Eddie Hobson, Ailene et leurs quatre enfants ont toujours formé un clan très soudé. Mais, lorsque Eddie est frappé par une étrange maladie, la mécanique familiale se dérègle et les secrets de ce père pas comme les autres font peu à peu surface. Pourquoi ce professeur d'histoire charismatique a-t-il élevé ses enfants, aujourd'hui adultes, dans l'amour de la culture, des énigmes et des jeux d'esprits, tout en les tenant toujours éloignés des réalités de leur temps ? Et quelle est cette longue histoire qu'il élabore depuis près de trois décennies derrière une porte close ? Alors qu'Eddie s'est enfui de l'hôpital pour une destination inconnue, le plus jeune de ses fils, Eddie Jr., part à sa recherche. Petit à petit, l'histoire du père se dévoile et, avec elle, c'est tout le XXe siècle qui défile, de l'Exposition universelle de New York, en 1939, aux essais nucléaires de Los Alamos, en passant par un projet grandiose de Walt Disney destiné à entretenir l'optimisme des populations durant la Seconde Guerre mondiale.

Dans cet éblouissant roman polyphonique, Richard Powers s'intéresse à l'industrie du divertissement, de Hollywood à Disneyland, et questionne notre besoin d'évasion. Il nous montre, à la lumière d'un demi-siècle d'une histoire passionnante, comment ce qui nous édifie, que ce soit la famille ou la culture, nous emprisonne tout autant.

L'envol du héron

L'envol du héron
Hagena Katharina
Ed. Anne Carrière

L’Envol du héron met en scène une série de personnages liés sans le savoir par un douloureux secret.
Marthe n’a jamais renoncé à retrouver son fils, disparu il y a dix-sept ans tandis qu’il passait l’été dans le bourg de Grund. Ellen ne s’est jamais vraiment remise du départ inopiné de son amant alors qu’elle était enceinte de lui. Andreas, ami d’enfance d’Ellen, est devenu une sorte d’original privé de la parole, qui arpente les rues de Grund à la recherche de papiers et de notes égarés.
Autour de ces trois personnages hantés par la disparition gravitent amis, amants, proches qui, eux aussi, apportent leur lot de souffrances. Le personnage de Heidrun, la mère d’Ellen, plongée dans le sommeil trompeur du coma au terme d’une période de démence sénile, est comme l’image de cet impossible oubli qui sape les existences et interdit de faire son deuil.
Sommeil, disparition, tels sont les fils directeurs de cette histoire qui révèle peu à peu ses dessous, au fil des récits d’Ellen et de Marthe, qui s’entrecroisent sans jamais se rejoindre.
La disparition habite ce roman très atypique, qui s’attache à en explorer toutes les dimensions, toutes les résonances, jusqu’à lui donner une dimension mythique qui l’assimile non plus à la mort, mais à une ultime métamorphose.

La dépression de Foster

La dépression de Foster
Ferguson Jon
Ed. Olivier Morattel

Quand Ted Foster, Californien de 50 ans, emmène sa fille à la piscine, il aperçoit un serpent écrasé sur la route. Deux jours plus tard, le serpent a disparu, mangé par les oiseaux ou nettoyé par la pluie, peu importe. Cet événement en apparence trivial va déclencher un processus psychique qui emportera Foster dans un asile car, de fait, peu après le serpent, il ne parle plus, fixe le vide, se déconnecte.

A l'asile, Foster n'interagit pas avec le monde extérieur - seule une infirmière mexicaine lui fait l'amour en silence - mais il réfléchit. Au bout de 18 mois, Foster décide de parler à nouveau. Il se confie au psychiatre de l'asile, le confronte aux paradoxes et aux absurdités de la condition humaine. Le psychiatre laissera sortir Foster, qui trouvera un petit boulot dans un fast food régulièrement braqué.

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Dans le silence du vent

Dans le silence du vent
Erdrich Louise
Ed. Albin Michel

Récompensé par la plus prestigieuse distinction littéraire américaine, le National Book Award, élu meilleur livre de l'année par les libraires américains, le nouveau roman de Louise Erdrich explore avec une remarquable intelligence la notion de justice à travers la voix d'un adolescent indien de treize ans. Après le viol brutal de sa mère, Joe va devoir admettre que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Il n'aura d'autre choix que de mener sa propre enquête. Elle marquera pour lui la fin de l'innocence.

« Si ce livre est une sorte de croisade, galvanisée par la colère de l'auteur, c'est aussi une oeuvre littéraire soigneusement structurée, qui une fois encore rappelle beaucoup Faulkner. »
The New York Times

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