«Ce roman n'est pas un roman : c'est un journal de souffrances, véridique, authentique et justifié.»
Un homme meurt à Rio, laissant dans sa chambre un manuscrit qui commence ainsi : «J'étais un garçon de quatorze ans, et je ne savais pas qui j'étais.»
Et nous voilà aussitôt plongés dans la Lisbonne du XIXe siècle. João est orphelin. Interne dans un collège religieux, il est élevé par l'énigmatique Père Dinis, qui lui dévoile un jour le douloureux secret de sa naissance.
Dès lors, entraîné dans une quête où ce qu'on tient pour acquis se révèle incertain, où les personnages endossent des identités multiples au gré des lieux et des époques, le jeune homme n'aura de cesse de démêler l'écheveau de son histoire...
La vertu, voyez-vous, c'est la faculté de jouir. Nakajima Atsushi
Présentation de l'éditeur
Trois courts romans inspirés des classiques chinois : Wujing, un monstre angoissé, s'embarque aux côtés du célèbre singe pèlerin Wukong, Zilu, un bretteur mal dégrossi, tombe amoureux de Confucius, puis le dernier texte retrace les destins croisés de différents personnages partis guerroyer contre les nomades Xiongnu.
C'est à une Inde nouvelle que nous convie ce roman qui s'attache à une héroïne originale et hautement symbolique : une vache.
Une vache surgit de la forêt. C'est le début d'une grande histoire d'amour qui va faire de l'humble Ramu et de sa femme Lakshmi les sauveurs de leur village. Jusque-là le village de Nandgaon vivait à l'écart du monde, dans une sorte de paradis soigneusement préservé. A l'insu de tous et en rupture avec la coutume, Lakshmi va faire inséminer la génisse venue de la jungle. La vie du village en sera bouleversée. Dans cette composition soigneusement orchestrée, Radhika Jha manifeste son amour pour son pays et les hommes simples qui l'habitent, confrontés à une nature à la fois féroce et maternelle. Son roman s'enracine dans la terre et le coeur de l'Inde, celle des fêtes, des rites et des dieux, celle aussi des notables et des sous-préfectures, évoqués avec humour lorsque germe en eux la graine de la cupidité. Son roman résonne en nous comme une parabole, une de ces épopées de vie et de mort qui se transmettront de génération en génération pour expliquer comment le village de Nandgaon s'ouvrit un jour avec délices aux joies et aux vices de la modernité.
Après Le Destin miraculeux d'Edgar Mint, Brady Udall raconte l'histoire exceptionnelle d'une famille non moins exceptionnelle. À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de vingt-huit enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l'aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d'insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul. Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l'amour est une mine inépuisable.
Porté par une verve aussi féroce qu'originale, Le polygame solitaire nous parle avec humour du désir et de la perte, de la famille et de l'amour.
« Un sérieux candidat au titre de Grand Roman Américain. »
Publishers Weekly
« Le portrait ironique et sympathique d'une famille spectaculairement dysfonctionnelle. » The New York Times
« Brady Udall maîtrise son intrigue complexe et la psychologie de ses personnages, tout à la fois admirables et impressionnants. » The Chicago Tribune
« Comme il l'a brillamment démontré dans Le Destin miraculeux d'Edgar Mint, Brady Udall excelle dans l'art de faire parler et penser les enfants. » The Washington Post
Attirante, séduisante, fascinante... la jeune Zuleika Dobson l'est sans aucune limite. Prestidigitatrice de renommée mondiale, elle parle comme un écrivain fin de siècle et traîne, en vraie femme fatale, autant de bagages que de prétendants. Lorsqu'elle peut enfin rendre visite à son grand-père, recteur d'Oxford, tous les étudiants tombent inévitablement à ses pieds. Malheureusement pour eux, elle ne pourra aimer qu'un homme totalement imperméable à ses charmes... Si bien que tous décident - par dandysme, par amour ou encore par bêtise -, en une macabre contagion, de mourir pour elle.
Histoire d'amour, de suicide collectif et de régates nautiques, cette fantaisie raffinée, magnifiquement écrite, emporte la rigide Oxford et ses acteurs - jeunes hommes transis d'amour, fantômes en colère, dieux calculateurs et statues inquiètes - dans un tourbillon d'extravagances.
Zuleika Dobson est une oeuvre rare et rafraîchissante, exquise réussite d'un écrivain trop méconnu. Né en 1872, « l'incomparable Max » Beerbohm, comme l'avait surnommé George Bernard Shaw, était victorien jusqu'à un certain point, ironique jusqu'à un autre et espiègle sur toute la ligne. Caricaturiste de talent, critique littéraire proche d'Oscar Wilde, ami de Somerset Maugham et de Truman Capote, c'est non sans panache qu'à 23 ans il publie ses oeuvres complètes...
Ont été traduits en français L'hypocrite heureux : un conte de fées pour hommes fatigués (Grasset) et l'étonnant Sept personnages (Joëlle Losfeld). Mais on doit surtout à Max Beerbohm des essais piquants comme « L'empire du rouge », et de très nombreuses caricatures. Il signe ici son unique roman, dont nous proposons une traduction entièrement révisée et habilement illustrée, qui fait enfin honneur à ce qu'il est : une perle de la littérature anglaise.
Avec ce voyage inoubliable en terre inconnue, Johanna Sinisalo retrouve le style rythmé et la délicate touche de fantastique qui ont fait le succès de Jamais avant le coucher du soleil. Alternativement, Heidi et Jyrki, les deux narrateurs, nous racontent les péripéties d'une randonnée au coeur des régions les plus sauvages d'Australie et de Nouvelle-Zélande, pays de l'oiseau Kéa. Cet animal mythique, surnommé 'le clown des montagnes', saura-t-il imposer sa loi aux visiteurs qui ont fait intrusion dans son univers ?
Ce roman d'un retour à la nature permet à Johanna Sinisalo d'exprimer une nouvelle fois son désir de tourner le dos à la société de consommation, de voir au-delà du factice et de livrer ses personnages à la nature sauvage, cadre dans lequel ils perdent tous leurs repères et renouent avec leurs instincts primitifs : haine, violence, angoisse et croyances archaïques...
«Ernesto savait très bien les risques qu'il courait à chaque fois qu'il rencontrait une femme. De peur de céder à la séduction, il levait immédiatement les mains en l'air et offrait son amitié en gage de paix. Mais aucune d'entre elles n'était prête à l'épargner. Il constituait une cible à laquelle la plus tendre des vanités féminines n'aurait pu résister. Son désir de souffrance était aussi grisant que la vue du sang pour les requins. Il excitait leur appétit, elles en voulaient encore.»
Ernesto, 40 ans, un professeur de lettres qui vit à Trieste, n'a pas de chance avec les femmes. Ce sont peut-être les séquelles d'un très lointain traumatisme d'enfance qui lui font craindre l'amour et rechercher l'amitié qui lui garantirait enfin la tranquillité et la sérénité, échappant ainsi au drame de la passion et à l'esclavage du désir. Mais il est difficile de renoncer aux imprévisibles feux de la passion et voilà qu'Ernesto, après un mariage terne avec Nadia, qu'il connaît depuis l'enfance, poursuit sa quête de femmes-amies, ruminant son «désir de souffrance».
Sur un ton faussement léger où perce l'ironie, Marani explore la relation amoureuse à travers un personnage attachant, et drôle malgré lui.
Gin aurait pu devenir une pianiste de talent. C'était sans compter son beau-père malfaisant qui l'a fait interner dans un hôpital psychiatrique. Aussi, quand l'étrange Mr Toad la demande en mariage, voit-elle dans cette proposition la possibilité de fuir ce lieu hostile. Elle accepte et part s'installer avec lui dans les terres reculées du bush australien. Mais rien dans son éducation bourgeoise ne l'avait préparée à cette vie étriquée et misérable. Elle doit aussi se familiariser avec son nouveau rôle de mère et d'épouse. Surtout, elle doit subir le regard inquisiteur des gens du village, intrigués par son teint d'albinos.
Tout change un jour de 1944, lorsqu'arrivent Antonio et John, deux prisonniers de guerre italiens placés chez eux comme ouvriers agricoles. Le souffle qu'ils apportent, bercé par les airs d'opéras, bouleverse le fragile équilibre bâtit par Gin qui se prend à rêver de plus vastes horizons. Un rêve d'évasion partagé par Antonio avec qui elle se lie d'une douce complicité. Au risque de s'y perdre ?
Georgie a le moral en berne : son mari vient de la quitter et elle a pris du retard pour rendre ses articles à la revue Les Adhésifs dans le monde moderne. Mais quand elle rencontre Mrs Shapiro, une vieille émigrée juive excentrique qui fourrage dans sa benne à ordures, une solide amitié se noue. Peu après, Mrs Shapiro est admise à l'hôpital et Georgie, attachée à sa nouvelle amie, prend en charge sa grande bâtisse en ruine. Flanquée de sept chats malodorants, de trois artisans incompétents et de deux agents immobiliers véreux, elle découvre le passé de Mrs Shapiro et de sa maison. Elle se rend compte combien les êtres humains sont soumis aux lois chimiques de l'adhésion, et combien ils sont accrochés les uns aux autres par des liens qui se tissent tout au long de la vie.
Chicago, 1999. Karl, écrivain à la quarantaine languissante, peine à finaliser l'«Opus» dont il veut faire la pierre angulaire de son oeuvre. Sa compagne Lori souhaite consolider leur couple et avoir un enfant, mais souffre de stérilité. Tandis qu'ils se lancent dans l'expérience de la procréation artificielle, Karl voit ses plus grandes peurs resurgir et les problèmes financiers s'accumuler. D'autant plus que sa principale source de revenus - son travail de nègre pour l'auteur de thrillers Penny Fennimore - s'amenuise. Karl prend peu à peu ses distances et s'installe dans les quartiers plus reculés de Chicago. Lorsque Fennimore réapparaît soudain avec une nouvelle proposition, Karl se met en quête d'inspiration. Mais jusqu'où poussera-t-il sa recherche de l'histoire criminelle parfaite ?
«Son écriture mêle le banal et l'étrange d'une façon qui rappelle les films de David Lynch.» Sunday Times
«Michael Collins est un génie. En tant qu'Irlandais écrivant sur l'Amérique, il porte le regard affûté d'un outsider avec une percutante perspicacité. [...] Un chef-d'oeuvre noir et philosophique.» P&P Bookseller's blog