De l'imagination. De imaginatione

De l'imagination. De imaginatione
Pic de la Mirandole Jean-François
Ed. Comp'Act

Edition bilingue latin-français

L'oeuvre de Gian-Francesco Pico della Mirandola est toute aussi importante que celle de son oncle Giovanni, qu'elle prolonge. Son De Imaginatione (1500), ici traduit pour la première fois en français et édité avec l'original latin, est un grand texte de la Renaissance italienne. A la fois héritier d'Aristote, Hippocrate ou Epicure, et précurseur des philosophies classiques des passions, ce traité est l'un des premiers entièrement consacré à l'imagination.
Il articule le scepticisme à une nouvelle anthropologie et ouvre la voie à l'humanisme d'un Montaigne, en montrant que l'imagination est l'instrument de toutes les métamorphoses. Cet humanisme pluriel, qui valorise en l'homme la multiplicité des modes de pensée et de vie, présente aujourd'hui une alternative intéressante à l'humanisme monochrome des droits de l'homme qui prétend donne le ton de toutes les conduites humaines.
Présentation de l'éditeur

Penser et agir avec Illich. Balises pour l'après-développement

Penser et agir avec Illich. Balises pour l'après-développement
Collectif
Ed. Couleur livres/Chronique sociale/Grappe

Ivan Illich (Une société sans école, La Némésis médicale, La convivialité) est un des grands penseurs et analystes de la société industrielle et des institutions de la fin du XXème siècle. Les auteurs de ce livre décryptent pour nous l'essentiel de sa pensée. Ils en dégagent des pistes de réflexion et d'action pour construire le monde de demain.
La pensée d'Illich nous convie en effet à reprendre possession des outils que nous avons mis en oeuvre - l'école, les soins de santé, les transports,... - et à les rendre conviviaux et non plus dominants.
Car Illich n'a eu de cesse de dénoncer l'industrialisation des services, qui déracine véritablement l'homme de son histoire et de ses liens sociaux.
Illich nous aide à comprendre que la scolarisation telle qu'elle existe aujourd'hui n'est peut-être pas la seule façon d'apprendre et qu'en matière de pratique médicale et de mobilité, ou d'utilisation de l'énergie, il existe des possibilités plus conviviales, plus maniables, plus à la mesure de l'homme.
Les auteurs de ce livre prolongent et se nourrissent de cette pensée. Ils veulent mettre à jour, comme lui, chaque fois où la diversité - qu'elle soit biologique ou de pensée - est mise en péril.
Ce livre s'adresse aux acteurs des domaines concernés ainsi qu'à tout personne soucieuse de penser autrement les manières de répondre aux besoins fondamentaux de l'humanité.
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Histoire de la pensée en terre d'Islam

Histoire de la pensée en terre d'Islam
Cruz Hernandez Miguel
Ed. Desjonquères/Mesure des choses

Cette histoire de la pensée dans le monde musulman représente la somme actuelle de nos connaissances dans ce domaine. Après avoir retracé la genèse des conceptions fondamentales de l'Islam, notamment la naissance des univers intellectuels et spirituels du sunnisme et du chiisme, elle examine les grands courants de pensée qui, au sein de ces deux univers, se sont développés des origines à nos jours, du Maghreb à l'Inde en passant par l'Espagne musulmane, la Mésopotamie et l'Iran.

Loin d'évoquer les seules conceptions philosophiques, l'ouvrage les replace dans le cadre général de la pensée. Par-delà la philosophie proprement dite, il envisage le droit, la théologie, la théosophie et le soufisme. Ce tableau d'ensemble s'attache aussi à présenter des philosophes et des mystiques non musulmans, notamment juifs, dont les conceptions ont été développées en terre d'Islam, étude qui permet en retour une meilleure situation des penseurs musulmans dans leur monde intellectuel et spirituel. Enfin, cette histoire de la pensée dans le monde de l'Islam se poursuit jusque dans ses prolongements les plus actuels, éclairant à la fois les tentatives modernes de réforme comme les retours récents au fondamentalisme.

Chaque penseur est présenté selon un examen systématique de ses opinions métaphysiques, cosmologiques, physiques, psychologiques, éthiques et, le cas échéant, esthétiques ou politiques. Cet exposé du contenu des oeuvres se complète d'une mise au point de l'état des textes, créant un outil précieux pour la recherche, cependant qu'une bibliographie critique choisie, mise à jour pour la traduction française, oriente à chaque chapitre le lecteur désireux d'approfondir ses connaissances.
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John Rawls. Les bases philosophiques du libéralisme politique

John Rawls. Les bases philosophiques du libéralisme politique
Kasanda Lumemba Albert
Ed. L'Harmattan

PHILOSOPHE ET MORALISTE, John Rawls est préoccupé par les problèmes de son temps. Il fait de la question du juste le centre de sa réflexion. Comment réduire, en effet, les inégalités inacceptables qui caractérisent la société moderne ? En d'autres termes, comment créer plus d'équité et de bien-être pour tous ? Une question éthique fondamentale qui s'enracine dans notre réalité quotidienne et se développe au travers d'un débat très fructueux avec d'autres formes de pensée comme, par exemple, l'utilitarisme, le communautarisme, le libertarisme, etc.

Face à la chute du mur de Berlin, au triomphe du néo-libéralisme et à la naissance de l'altermondialisme, la pensée de John Rawls revêt une importance pratique. Désireux d'allier liberté et équité, il donne une base théorique et morale au libéralisme social ou au socialisme libéral. Il a joué un rôle non négligeable dans l'élaboration d'une théorie politique, critique du socialisme dit réel, conciliante face aux lois du marché et visant à rétablir un État régulateur. En un mot, à promouvoir «un libéralisme à visage humain».

L'oeuvre de John Rawls est immense, souvent difficile à cerner. Il manquait un ouvrage de synthèse, clair et facile d'accès. Cet essai vient combler ce vide.
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Avis aux naufragés. Chroniques du capitalisme mondialisé en crise

Avis aux naufragés.  Chroniques du capitalisme mondialisé en crise
Kurz Robert
Ed. Lignes-Manifestes

Après le Manifeste contre le travail du groupe Krisis, dont il est l'inspirateur et le principal théoricien, Robert Kurz nous donne aujourd'hui, avec Avis aux naufragés, un livre que traversent la même urgence et la même perspicacité de l'analyse.
Si le présent recueil traite de «questions d'actualité», c'est au sens fort du terme, d'une actualité appelée à durer: chômage structurel de masse et liquidation de l'État social dans les pays du centre capitaliste, économie de pillage et guerres «d'ordre mondial» dans les pays de la périphérie... Kurz rend tous ces phénomènes à leur intelligibilité en les inscrivant dans leur vrai cadre: le délire du mode de production capitaliste.
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L'accident originel

L'accident originel
Virilio Paul
Ed. Galilée

Péché originel ou Accident de l'origine, comme la fin, le commencement est une limite, et les sciences et les techniques n'échappent pas plus que la philosophie à cette tare originelle.

Dans cet essai, l'auteur de Vitesse et politique développe donc la question de l'accident des connaissances et de l'urgente nécessité, sinon d'un musée, du moins d'un «conservatoire des catastrophes».

Catastrophes industrielles ou naturelles dont la progression est devenue non seulement géométrique, mais géographique, si ce n'est cosmique. Errare humanum, perseverare diabolicum, selon cet adage, le Progrès de la catastrophe contemporaine exige une intelligence nouvelle où le principe de responsabilité supplanterait définitivement celui de l'efficacité de ces technosciences arrogantes jusqu'au délire, qui engagent l'avenir dans un cul-de-sac, l'impasse tragique d'une démesure contre laquelle les mondes gréco-latin et judéo-chrétien s'étaient élevés dès l'origine de la civilisation occidentale.
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Textes sacrés d'Afrique Noire

Textes sacrés d'Afrique Noire
Ed. Gallimard/Aube des peuples

Comme l'écrit justement Amadou Hampâté Bâ dans sa préface à ce livre admirable, jadis publié dans la Collection UNESCO d'oeuvres représentatives, Série africaine, et que «L'aube des peuples» s'honore de reprendre, l'Afrique est avant tout la terre de la religion. Non pas d'une religion mystique et abstraite vouée aux grandes questions de la métaphysique, mais d'une religion terrienne, liée à la nature, qui s'exprime à chaque instant de la vie, qui inspire aux hommes et aux femmes chaque geste, chaque parole.
Tel est le sens de ce livre, collection de mythes, de chants, d'offrandes, de prières recueillis dans le vaste pays qu'on appelait naguère le Soudan, de l'arabe As-souad, le «pays noir». Songhay, Peul, Dogon, Mossi, Bambara, Fân, Yoruba de l'Ouest africain, Korona, Bantou, Nuer, Chagga, Hottentots de l'Afrique du Sud et de l'Est, leur parole saisie par de grands voyageurs et amoureux de l'Afrique tels que Germaine Dieterlen, qui collabora avec Amadou Hampâté Bâ et Marcel Griaule, Jean Rouch, le cinéaste de La chasse au lion à l'arc, ou Sir Edward Evans-Pritchard, découvre à nos yeux un pan ignoré de la culture universelle. Elle nous montre la vigueur des mythes, mais aussi l'humour, la poésie, l'imagination des peuples africains, aussi divers dans leur culture que dans leur histoire. Telles les formules magiques songhay «pour s'enfuir à travers les murs», l'incantation des forgerons peul, la prière des Tutshiokwe du Katanga pour venir en aide aux femmes lors d'un accouchement difficile, le culte de Fa et des Orisa qui se mêle au vaudou des Amériques, l'éloge à Amma, le Dieu des Dogon, ou à Mbedzi, le grand prêtre kalanga du Dieu Mwali, «l'étang d'eau tourbillonnante».
Puissent ces parcelles étincelantes initier le lecteur d'aujourd'hui au trésor spirituel de l'Afrique, le continent trop longtemps oublié. J.M.G. Le Clézio
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La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social

La société malade de la gestion. Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social
de Gaulejac Vincent
Ed. Seuil/Economie humaine

Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l'obsession du rendement financier. Les « gestionnaires » installent en fait un nouveau pouvoir managérial. Il s'agit moins d'un pouvoir autoritaire et hiérarchique que d'une incitation à l'investissement illimité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Il s'agit d'instiller dans les esprits une représentation du monde et de la personne humaine, en sorte que la seule voie de réalisation de soi consiste à se jeter à corps perdu dans la « lutte des places » et la course à la productivité.
Or, pour comme pour mieux assurer son emprise, cette logique déborde hors du champ de l'entreprise et colonise toute la société. Aujourd'hui, tout se gère, les villes, les administrations, les institutions, mais également la famille, les relations amoureuses, la sexualité... Le Moi de chaque individu est devenu un capital qu'il doit faire fructifier.
Mais cette culture de la haute performance et le climat de compétition généralisée mettent le monde sous pression. Le harcèlement se banalise, entraînant l'épuisement professionnel, le stress et la souffrance au travail. La société n'est plus qu'un marché, un champ de bataille insensé où le remède proposé aux méfaits de la guerre économique consiste toujours à durcir la lutte. Face à ces transformations, la politique, à son tour contaminée par le « réalisme gestionnaire», semble impuissante à dessiner les contours d'une société harmonieuse, soucieuse du bien commun.
Peut-on néanmoins échapper à l'épidémie ? Peut-on repenser la gestion comme l'instrument d'organisation et de construction d'un monde commun où le lien importe plus que le bien ? C'est en tout cas la piste qu'ouvre ici le diagnostic du sociologue clinicien.
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Une époque de transitions. Ecrits politiques 1998-2003

Une époque de transitions. Ecrits politiques 1998-2003
Habermas Jürgen
Ed. Fayard

Après les bouleversements des années 1990, le monde se recompose. Mais les transitions, qu'on annonçait faciles, se révèlent laborieuses, malaisées et, dans certains cas, porteuses de menaces plus que de promesses.
Présentée comme le triomphe de la démocratie sur le totalitarisme, la victoire du monde occidental n'a été contestée ni dans son effectivité, ni dans sa légitimité. Mais, on le sait, plus une légitimité est forte, et plus elle suscite des attentes qui ne souffrent pas d'être déçues ; or, il semblerait qu'on ait pris le parti d'y répondre dans la seule langue du marché.
A l'échelle européenne, sans que l'on puisse parler d'échec, la réunification allemande n'est pas aussi facile à réaliser que certains l'avaient cru, et il n'est pas impossible que l'Union européenne ait, elle aussi, à souffrir d'avoir sous-estimé, en s'élargissant, l'insolubilité de l'histoire dans l'économie - notamment si elle tarde (ou, pire, si elle échoue) à se doter des moyens de son intégration politique. Par ailleurs, à l'échelle mondiale, on sait depuis le 11 septembre 2001 que la globalisation sans frein du marché et l'hégémonisme arrogant de l'Occident engendrent bien plus que des résistances.
Tels sont les principaux thèmes abordés par ces écrits politiques, rédigés entre 1998 et 2003. Autant de plaidoyers en faveur d'une politique animée par les principes de justice et de démocratie.
On trouvera, en outre, dans ce recueil les textes qui furent à l'origine de la réflexion récente de Jürgen Habermas sur les problèmes de la médecine reproductive face à l'individualisme marchand.
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Symbolique du corps. La tradition chrétienne du Cantique des cantiques

Symbolique du corps. La tradition chrétienne du Cantique des cantiques
Chrétien Jean-Louis
Ed. PUF/Epiméthée

Chant d'amour, le Cantique des Cantiques est aussi un chant du corps, féminin et masculin, qui en loue les membres un par un. La vigilance de ses lecteurs chrétiens en a peu à peu dégagé une logique et une symbolique du corps, puissantes et différenciées. Elles forment l'objet de ce livre, qui en étudie le sens et la constitution, des origines au XIIIe siècle, à travers une trentaine d'auteurs (notamment Origène, saint Augustin, saint Bernard), ainsi que sa postérité chez certains modernes (comme Luther, saint François de Sales ou Claudel).

La signifiance du corps y est méditée dans la diversité de ses gestes et de ses membres (les yeux, le nez, la chevelure, les lèvres, les bras et les jambes, les seins, etc.). Cette symbolique des organes est double : elle s'applique au corps collectif de la communauté comme aux puissances de l'homme intérieur. Des dimensions essentielles de la pensée chrétienne du corps, largement méconnues, sont ainsi explorées. Elles ont marqué notre langage et notre rapport au monde en bien des aspects.
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