Post-scriptum. Dessins, manuscrits, inédits

Post-scriptum. Dessins, manuscrits, inédits
Vian Boris
Ed. Cherche midi

Chansons, poèmes, sketches, arguments de ballet, graffitis, dessins, collages, peintures, fausses «unes» de journaux : autant d'inédits de Boris Vian. Post-Scriptum révèle et éclaire cette hyperactivité de Vian, ce chantier de création permanente que fut sa vie de 1940 à 1959.

«Boris Vian, se souvient Siné, était un surdoué. Il fourmillait d'idées et son inspiration, dans tous les domaines, semblait inépuisable.»

À preuve, tous ces supports improvisés sur lesquels il lâchait à tout moment son crayon, sa plume ou son stylo : carnets, agendas, manuscrits en cours, cahiers, papiers divers ou à en-tête, feuilles volantes, faire-part de décès, etc.

Tout lui était motif : amour, amitié, enfance, humour, science-fiction, opéra, jazz, mathématiques, cinéma, faune, flore, univers.

Coeur épuisé dans un monde épuisant, il n'a eu de cesse d'enchanter la vie sur les dix bouts de ses dix doigts : «Ne jouons plus, prenons des risques.»

Et d'ajouter : «Et que le cric me croque / Si je n'ai pas raison !»

Quand Boris Vian est mort, Jacques Prévert a écrit : «Il a quitté ses amis, mais ne leur a pas faussé compagnie.» Post-Scriptum en est la preuve éclatante.

Édition conçue, commentée et annotée par Nicole Bertolt

Perspective dépravée. Entre catastrophe réelle et catastrophe imaginaire

Perspective dépravée. Entre catastrophe réelle et catastrophe imaginaire
Le Brun Annie
Ed. Editions du Sandre

En précipitant l'homme en dehors de ses mesures et de ses représentations du monde jusqu'à le réduire à n'être que l'élément insignifiant d'un phénomène dont les lois lui échappent, la notion de catastrophe implique alors un renversement du rapport de l'humain à l'inhumain. Du coup elle devient une inestimable manière de mesurer la démesure qui nous fonde. Mais aussi de nous souvenir de notre étrangeté à nous-mêmes. Annie Le Brun

 

L'oncle Carl

L'oncle Carl
d'Huart Charles
Ed. Zellige

Le récit avance dans des décors variés, sur un ton tour à tour léger et grave, et emmène les personnages jusqu'à leurs racines. Racines refusées, perdues, abandonnées,trahies et, peut-être, retrouvées.
L'histoire se déroule au début des années 2000 et trempe aussi dans l'Histoire sombre de la Deuxième Guerre mondiale;
Les personnages portent en eux une humanité fragile et attachante, entourés d'un petit monde pittoresque. Avec leurs certitudes, leurs peurs et leurs blessures, ils parcourent leur chemin caillouteux pour chercher les réponses aux questions qu'ils n'osaient pas se poser jusqu'au jour ou l'oncle Carl est réapparu.

Les découvertes

Les découvertes
Laurrent Eric
Ed. Minuit

De la vue d'une reproduction des Sabines de David dans un vieux dictionnaire jusqu'à sa première nuit d'amour, ce livre évoque la croissante fascination d'un jeune garçon pour le corps féminin. L'affiche du film érotique Emmanuelle, telle scène de baignade dans Tarzan et sa compagne, la double page centrale d'un numéro de la revue de charme Penthouse, un strip-tease dans une fête foraine en marqueront quelques étapes. Mais il sera aussi question des jeux troubles de la prime enfance et de certaines expériences propres à l'adolescence.

En numérique chez Tropismes : Les découvertes

Pièce rapportée

Pièce rapportée
Lenoir Hélène
Ed. Minuit

Quand elle apprend que Claire, sa fille de vingt-quatre ans, vient d'être transportée sans connaissance à l'hôpital Beaujon après avoir été fauchée sur son vélo par un motard qui a pris la fuite, Elvire saute dans le premier train pour Paris et pressent très vite que cet accident va l'ébranler.

À mesure que se reconstitue le patchwork de sa vie, Elvire s'éloigne peu à peu de sa famille pour qui elle n'a finalement jamais été qu'une pièce rapportée.

En numérique chez Tropismes : Pièce rapportée

Trilogie de l'enfer

Trilogie de l'enfer
Wijckaert Martine
Ed. L'un et l'autre

La Mère s'impose, s'interpose et ouvre le bal. Puis, au cours des trois textes : En dessous de l'enfer, l'amour ; L'enfer, l'alcool ; Au-dessus de l'enfer, la guerre, les chronologies s'inversent de manière fantaisiste... La Mère, morte, contemple sa Fille. Fille qui, adulte, en certaines situations se transforme en éléphant en peluche de couleur anthracite, qu'elle perçoit rose dès lors qu'elle l'imagine, Éléphanteau, en représentation de sa virtuelle descendance. Comme dans toutes les familles, on retrouve dans ces textes les fantasmes de l'amour, la confusion des sentiments et les ambiguïtés de la domination.

En 2009, M. Wijckaert se voit décerner par le ministère de la Culture de la Belgique le Prix de la première oeuvre éditée pour son ouvrage Table des matières paru aux éditions L'une&l'autre.

Le bel âge. Fragments d'Histoire de ma vie

Le bel âge. Fragments d'Histoire de ma vie
Casanova Giovanni Giacomo
Ed. Gallimard

« Le bel âge » : quand le vieux Casanova songe à sa jeunesse, c'est en ces termes. L'expression est mélancolique, mais non le récit. L'Histoire de ma vie n'embaume pas les jeunes années : elle en restitue la fraîcheur. Casanova évoque ses fredaines sans regret ni jugement. « Ce sont des folies de jeunesse. Vous verrez que j'en ris, et si vous êtes bon, vous en rirez avec moi. »
L'Histoire de ma vie a connu bien des mésaventures éditoriales. Le manuscrit autographe est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, et la Pléiade en prépare une édition intégrale. De cette édition Le bel âge offre l'avant-goût. On y suit le chemin qui mène de Bettine à Henriette en passant par Lucie et Christine, sans compter celles dont le nom s'est perdu – et de Venise à Padoue, à la Calabre, à Constantinople, où « le vêtement oriental ne dérobe rien à la cupidité », et à Paris, qui est une fête. Au Palais-Royal, à l'Opéra, au bordel ou à la Cour, Giacomo est vénitien comme l'Usbek de Montesquieu était persan  ; il s'étonne de tout, et sa candeur madrée (ou est-ce une hardiesse candide ?) fait merveille : Mme de Pompadour se retire « pour rire à son aise ». Mais bientôt l'horizon s'obscurcit. Trop de libertinage impatiente Venise. Messer Grande, le chef de la police, met la main sur l'« infracteur » et l'emprisonne « sous les Plombs », où il passera quinze mois avant de réussir une évasion d'anthologie : étonnante aventure, récit haletant. Casanova a trente et un ans. Il s'exile. Le bel âge prend fin.

L'enfant rieur

L'enfant rieur
Bauchau Henry
Ed. Actes Sud

Il lui aura fallu attendre le très grand âge pour rencontrer enfin en lui-même cet enfant rieur qu'il aurait pu être si les circonstances - deux guerres, et quantité d'incertitudes écrasantes pour sa jeunesse - avaient rendu cela possible. A tant d'années de distance, afin de ne pas imposer au personnage principal son 'moi actuel, qui depuis lors a tant vécu', il s'agit pour lui de ré-imaginer à partir des souvenirs. Voilà pourquoi ce livre est à lire comme le roman des commencements d'une vie, dans une société désormais lointaine : un monde plus paysan qu'urbain, fait de grandes maisonnées, de vastes parentèles, de fermes et de terres et de chevaux - mais aussi de règles strictes, de droits et devoirs inégalement partagés entre les sexes, de profond respect pour les lois, les hiérarchies... et de tentatives de révolte.

Tout en chapitres courts composés avec vivacité, dans l'écriture si transparente et sereine qui - alors - ne lui était pas encore advenue, Henry Bauchau raconte ici (de 1913 à 1940) une partie importante de 'son époque'. Et lui qui a longtemps cru qu'il deviendrait un 'homme d'action', lui qui a si tardivement rencontré sa vraie vocation d'écrivain puis la notoriété littéraire, lui qui, pour tant de lecteurs, depuis longtemps fait figure de vieux sage, prend un visible et malicieux plaisir à redessiner les péripéties dangereuses et les courants contraires dont a fini par s'affranchir l'enfant rieur.

Le cas Sneijder

Le cas Sneijder
Dubois Jean-Paul
Ed. L'Olivier

« Je devrais être mort depuis le mardi 4 janvier 2011. Et pourtant je suis là, chez moi, dans cette maison qui m'est de plus en plus étrangère, assis, seul devant la fenêtre, repensant à une infinité de détails, réfléchissant à toutes ces petites choses méticuleusement assemblées par le hasard et qui, ce jour-là, ont concouru à ma survie. »

Victime d'un terrible - et rarissime - accident d'ascenseur dans une tour de Montréal, Paul Sneijder découvre, en sortant du coma, qu'il en est aussi l'unique rescapé. C'est le début d'une étrange retraite spirituelle qui va le conduire à remettre toute son existence en question. Sa femme, ses fils jumeaux, son travail, tout lui devient peu à peu indifférent. Jusqu'au jour où, à la recherche d'un emploi, il tombe sur la petite annonce qui va peut-être lui sauver la vie.

Ce roman plein de mélancolie est aussi une comédie étincelante. L'auteur d'Une vie française y affirme à nouveau avec éclat son goût pour l'humour noir.

En numérique chez Tropismes : Le cas Sneijder

Les indignations de la bécasse. Chroniques du 21è siècle

Les indignations de la bécasse. Chroniques du 21è siècle
de Broqueville Huguette
Ed. Michel de Maule

La bécasse est un petit reporter intemporel et atypique. Sa supposée naïveté lui permet de dire tout ce qu'elle pense aux grands de ce monde - avec indignation, insolence ou humour.

Elle parcourt la Terre entière, se glisse dans la peau de chacun et tente de déceler, chez les puissants, les ressorts secrets qui font l'Histoire. Elle vit cent vies et ne sait plus, à certains moments, qui elle est tant la violence du monde bouleverse ses certitudes. De 2001 à 2011, de l'attentat du World Trade Center à la mort de Ben Laden, dix ans d'Histoire et d'émotions la traversent, qu'elle métamorphose sur la page. Au lecteur de lui donner forme et visage.

Ces textes impertinents, parus dans différentes revues, sont réunis ici pour la première fois en un recueil. Ironiques, drôles, parfois féroces, ils s'adressent à tous.

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