Les compliments. Chronique

Les compliments. Chronique
Morel François
Ed. Points

Dans le monde merveilleux de François Morel, Raymond Devos est Dieu et Geneviève de Fontenay, un phénix renaissant de ses cendres à chaque nouvelle Miss France. Il accuse Gad Elmaleh d'affoler le correcteur automatique de l'ordinateur, Philippe Geluck d'être incapable de nous faire pleurer, et sèche sur Souchon. Des portraits désopilants, inattendus et décalés... avec les compliments de François !

« Le comique, ce n'est pas pour les jeunes premiers. Sinon, qu'est-ce qui va rester à ceux qui ont un physique plus ingrat. »

« Une folie douce cligne de Raymond Devos, autre grand poète de l'absurdité quotidienne. » Le Monde

Willis from Tunis. Chroniques de la révolution

Willis from Tunis. Chroniques de la révolution
Khiari Nadia
Ed. Zones

Willis, chat espiègle et moqueur, est devenu l'un des visages de la révolution tunisienne. Il est né sur Facebook, le 13 janvier 2011, en réaction au fameux discours de Ben Ali proclamant la liberté d'expression. Depuis, chaque jour, un dessin est posté en ligne, où Willis le Chat croque, et pas toujours à pattes de velours, les faits et gestes de la révolution en cours. Le félin est parfois secondé dans sa tâche par Mamie Bouna, octogénaire lubrique. De la démission de Michèle Alliot-Marie au crépuscule de Kadhafi dans la Libye voisine, en passant par l'ascension du parti Ennahda, rien ne leur échappe.

Drôles, subtiles et parfois grinçantes, mêlant satire et humour noir, ces Chroniques de la révolution montrent au jour le jour comment se trace, dans l'urgence des événements, une forme humble de résistance à l'oppression, où engagement politique et distanciation critique, ardeur et rire, loin de s'exclure, s'alimentent réciproquement. Au-delà du témoignage, ce feuilleton en images est un document pour l'histoire, un journal dessiné qui donne à voir, par la bande, comment chemine une révolution.

Je me suis bien amusé, merci !

Je me suis bien amusé, merci !
Guillon Stéphane
Ed. Seuil

Pour tourner une page, il faut un livre.

Pour faire un livre, il faut une histoire.

C'est l'histoire d'un humoriste qui s'en va travailler gaiement sur une radio publique et se trouve embarqué dans une folle aventure médiatico-politique le menant aux plus hautes sphères de l'État.

Son histoire devient alors celle des autres, celle de tous ceux qui préfèrent le désordre... à l'injustice, mais qui, en tout lieu, ont la sagesse de s'amuser, surtout s'amuser.

Vie de merde, vol. 1. Les inédits du monde entier

Vie de merde, vol. 1. Les inédits du monde entier
Collectif
Ed. Livre de poche

Les VDM (Vie De Merde) sont des anecdotes sur les petits malheurs quotidiens : des milliers d'internautes viennent en poster chaque jour sur le site Internet viedemerde.fr. Ça commence toujours par « Aujourd'hui », et ça finit... mal.

Aujourd'hui, j'ai rencontré mon nouveau camarade de chambre : il est ventriloque et passe le plus clair de son temps à faire parler ses peluches. VDM

Aujourd'hui, j'avais une réunion avec des clients de différents pays et je devais parler en anglais. Au moment de présenter mon boss, M. Gâteau, j'ai dit : « and this is Mr Cake ». VDM

Aujourd'hui, j'ai croisé une fille tellement sublime que je n'étais plus moi-même : lorsqu'elle m'a dit « coucou », j'ai répondu « caca ». VDM

D'Irlande ou d'Allemagne, de Norvège ou de Grèce, nos voisins européens ont eux aussi une Vie De Merde ! Grâce aux versions internationales du site, vous constaterez qu'à ce point de vue on est tous égaux.

En prime, un best of du site français.

viedemerde.fr

92 comprimés

92 comprimés
Kolebka Georges
Ed. Arbre vengeur

Parce qu'il existe encore des gens pour croire que l'humour sauvera le monde, votre libraire vous prescrit cette boîte de Comprimés. Vous l'ignorez encore mais vous lui en serez reconnaissant. Vous cherchiez un livre drôle, un écrivain original, un ton unique, des personnages à foison, de l'absurde délicat, des bestioles intrépides et de l'herbe tendre, ces pages les contiennent et plus encore.

En 92 textes, Georges Kolebka, s'il ne soigne pas la varicelle, guérit de bien des maux modernes : morosité, ennui, sérieux et autres pathologies inquiétantes.

Les murmures de la terre

Les murmures de la terre
Biefnot Véronique
Ed. Héloïse d'Ormesson

Naëlle n'a plus goût à la vie et l'amour de Simon, son compagnon, n'y change rien. Frappée d'amnésie, hantée par d'insoutenables cauchemars, elle est prête à tout pour retrouver la paix intérieure. Un trekking méditatif en Bolivie, à quatre mille mètres d'altitude au coeur de panoramas splendides - voyage mental et communion avec la nature -, lui permettrait-il de cicatriser ses blessures ? Naëlle est décidée à tenter l'expérience, même limite, jusqu'au bout de la vertigineuse route des Yungas. Lorsqu'elle disparaît à la fin du périple, Simon s'envole pour La Paz à sa recherche. Commence pour lui une quête non moins initiatique.

Entre décor andin et ambiance chamanique, un thriller amoureux, féminin et audacieux.

On y croit, on vibre et on souffre avec chacun des personnages. Un écrivain est né. Librairie Filigranes, Bruxelles

Tremblez avec la mystérieuse Naëlle et vous serez transporté par cette histoire inattendue. Librairie Mollat, Bordeaux

Les grands masques

Les grands masques
Quaghebeur Marc
Ed. Grand miroir

Que s'est-il passé entre Milena Lilienfeld, intellectuelle roumaine engagée et espionne de haut vol, et le peintre et résistant Ernest De Cormois ? Sa figure, qui hante ce roman comme le coeur de Milena, ne cesse d'échapper, de tramer et de se donner. C'est que, dans ce récit, chacun avance masqué et plonge au pire de l'Histoire du XXe siècle.

Quels intérêts sordides y font courir en Afrique et ailleurs des personnages aux passés troubles ? Quels enjeux se cachent derrière l'assassinat à Houlgate du mari de Milena Lilienfeld ? Qu'a découvert Ernest De Cormois à la fin de sa vie, au seuil de son chef-d'oeuvre pictural, Les Juifs de Vienne ?

Un demi-siècle après les rencontres décisives des principaux protagonistes, Paul et Suzanne se voient subitement projetés sur les traces de Samuel et de Constantin, de Jean et d'Élysée, d'Élisabeth et de Milena. L'histoire inconnue de leurs ascendants est aussi celle du siècle qui les a faits. Ils en sont les héritiers bien au-delà de ce qu'ils croyaient savoir.

Lettres et billets, fax et sms, dialogues et monologues trament ce roman mosaïque dans lequel se perd un couple d'amants. L'Art et la Politique y jouent un pas de deux qu'on leur reconnaît rarement.

Journal particulier. 1935

Journal particulier. 1935
Léautaud Paul
Ed. Mercure de France

Le 1er janvier 1935

Ensuite elle a pris son bain. Je me suis assis à côté de sa baignoire. C'est vrai ce que je lui ai dit des mille nuances de tendresse que me font éprouver certaines de ses façons de me faire plaisir, de se montrer tendre elle-même. Pour la première fois de ma vie, je trouve une femme à qui pouvoir parler de cette sorte. J'ai même fini par tourner cela en plaisanterie, en disant qu'il m'arrivera peut-être, moi qui ai toujours célébré uniquement le derrière, de tomber dans l'amour platonique, en quoi m'aidera la nature un jour en me supprimant tous moyens.

Du Journal particulier de Paul Léautaud, on connaissait l'année 1933, publiée au Mercure de France en 1986. Aujourd'hui, c'est l'année 1935 qui paraît. On y lit des épisodes restés inédits de la relation amoureuse complexe de Léautaud et de Marie Dormoy. Le journal particulier de 1933 était essentiellement érotique. Ici, Léautaud n'est plus occupé uniquement de prouesses sexuelles. S'il reste souvent d'une extrême crudité, l'écrivain avoue connaître l'« amour fou » et y puiser le bonheur d'écrire. Pourtant, désorienté par la passion qui l'a saisi, il accable Marie Dormoy de violentes scènes, innombrables et répétitives, qui forment l'une des trames de ce Journal particulier. Au plaisir de la possession physique de la femme aimée succède toujours la jalousie qui habite l'amoureux qu'il est devenu, à plus de soixante ans...

Recueil général des Caquets de l'accouchée

Recueil général des Caquets de l'accouchée
Anonyme
Ed. Passage du Nord-Ouest

En 1622 paraît ce qui restera comme l’un des bestsellers de son époque, Les Caquets de l’accouchée. Édité sous la forme de fascicules tout au long de cette année du règne de Louis XIII, de nombreuses fois réimprimés, il sera réédité en un seul volume en décembre. Son succès suit le temps sans se démentir jusqu’à l’édition de référence en 1855. En 1991, Hervé Baslé porte cette histoire piquante à l’écran, avant de réaliser un très beau Rabelais avec Michel Aumont.
20 ans plus tard reparaissent Les Caquets de l’accouchée dont l’argument est simple : un homme, « nouvellement relevé d’une grande et pénible maladie, décide de suivre l’avis de son médecin ; ce dernier lui préconise d’assister en secret à l’assemblée des bonnes femmes qui ont pour coutume de se réunir auprès de l’une d’entre elles nouvellement accouchée. Leurs caquets devraient suffisamment le distraire pour le remettre d’aplomb. »

Ouverture. Romans

Ouverture. Romans
Thibaudeau Jean
Ed. De l'incidencce

Thibaudeau publie son premier livre, Une cérémonie royale, en 1960, aux Éditions de Minuit. Il a vingt-cinq ans, et ce début est parfait. Barthes : « J'ai eu le plus grand plaisir à vous lire - plaisir, sans doute et cela se voit, que vous avez eu à l'écrire et cela c'est très important, car rendre fraîche au lecteur la pulsion qui vous fait écrire, c'est vraiment, je crois, un principe capital de la littérature. »

Après quoi, pour dix ans, il s'engage dans ce qu'il a appelé le « roman comme autobiographie », pour s'arrêter aux trois livres repris dans le présent volume.

Quant aux critiques, il y en eut d'hostiles, et même d'enragées, mais aussi d'excellentes.

Foucault (L'Express, 25/04/1966) : « Le présent, dans le roman de Thibaudeau, ce n'est pas ce qui ramasse le temps en un point pour offrir un passé restitué et scintillant ; c'est au contraire ce qui ouvre le temps sur une irréparable dispersion. Comme si cette place vide autour de laquelle tournait Une cérémonie royale était réoccupée maintenant par un 'je' et un 'présent'. Non pas le vieux sujet qui se souvient, mais un 'je' destructeur et rongeant, un présent ruiné, débordant, défait, ineffaçable : coin de nuit enfoncé dans le jour et autour duquel se rameutent et se dispersent lumières, distances, images. »

Autre regard, celui de Ponge, en 1966 : « J'ai pu, hier enfin, d'une traite (ou plutôt de deux, la pause ayant eu lieu page 106) lire Ouverture. Tout de suite, il me faut vous dire mon plaisir, mon ravissement de ce temps de galop, cross-country. Voilà, si je m'y connais, de la bonne, de la fameuse 'toilette intellectuelle' !» - et encore, trois ans plus tard : « J'aime ce qui est paru de vous dans Tel

Quel 38. [...] Voilà les morts, comme c'est beau ! Combien je sens cela, comme je l'admire ! Comme, dans le grave (aussi) vous devenez admirable. »

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