Ce livre raconte l'histoire de la Belgique à travers la vie de ses rois. Chaque souverain est saisi à un moment emblématique de son règne. Léopold Ier quand il entre dans un pays où il n'a jamais mis les pieds ; Léopold II, en tricycle sur la digue d'Ostende, se rendant chez sa maîtresse ; Baudouin le jour où il refuse de signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement.
Les femmes, les frères, mais aussi les enfants décédés ou naturels (une tradition monarchique) sont les figures secondaires d'un roman familial qui se lit comme un véritable roman-feuilleton, avec ses coups de théâtre et ses rebondissements. Le fantasme de l'abdication, récurrent chez chaque monarque, le culte du secret, les angoisses (folie, phobie, neurasthénie), les accidents, les guerres, les drames, les haines et les rivalités sont les ressorts cachés d'une grande aventure individuelle et collective.
Loin de toute hagiographie, cet ouvrage décapant traite les rois non comme des figures de papier, mais comme des individus réels qui ont un corps, des failles, une personnalité propre et, si possible, une vie privée.
Présentation de l'éditeur
Alger en proie à la grande terreur au début des années 90. L'eau est distribuée deux fois par semaine, au coeur de la nuit. Dans cette oasis où la vie reprend, Zakaria, écrivain officiel déchu et traqué, observe ses voisins depuis son balcon. Ils se nomment Nasser, Malika, Rose, ou Samir, ils sont le petit peuple des survivants, simples et ingénieux, et ils vont l'entraîner dans l'exploration la plus romanesque de son existence.
La force de ce livre vient du fond des âges. Elle se joue dans l'art de confronter une imagination inouïe à l'examen lucide de la vie quotidienne. Les héros de Fellag envisagent nos rêves les plus fous, nos peurs les plus sourdes, et toutes les stratégies que nous inventons pour éclairer nos nuits.
Présentation de l'éditeur
Au centre du roman, une chaussure abandonnée sur un toit parisien. Tous les personnages du livre fréquentent le même immeuble, à proximité des rails de la gare du Nord. On rencontrera un enfant rêveur, un cambrioleur amoureux, trois malfrats déjantés, un unijambiste, un présentateur vedette de la télévision soudain foudroyé par l'évidence de sa propre médiocrité, un chien mélancolique, un immigré sans papiers, une vieille excentrique, un artiste (très) contemporain, un narrateur au bord du suicide... et une chaussure pleine de ressources romanesques.
L'imbrication des histoires les unes dans les autres à l'intérieur du roman permet à Vincent Delecroix d'aborder des registres très différents, du délire philosophique à la complainte élégiaque en passant par la satire de moeurs et par la peinture drolatique de la solitude - thème de prédilection de l'auteur.
Présentation de l'éditeur
Il est des êtres si étranges et si effarés qu'il est impossible de les réduire à un portrait. Telle est l'amante. Son compagnon l'observe depuis des années sans espoir de jamais la comprendre. Elle a éveillé sa vie qui, jusqu'à leur rencontre, somnolait derrière des montagnes de livres. Ils n'ont pas de quotidien, juste des embrasements. Il n'est donc pas étonné par sa décision de fuir les agressions du monde en se réfugiant dans une maison isolée sur une île de l'Atlantique. Désormais elle vivra sans téléphone, ni radio, ni télévision, ni journaux. À l'abri des pollutions. L'amante s'offre dès lors aux caprices du vent et de la pluie, elle éprouve la tentation d'avancer dans l'océan. Les visites de son compagnon sont comme des parenthèses de la solitude. Une tempête, en dévastant l'île, comblera leur goût du désordre. Ils reconnaîtront en elle l'insurrection de la beauté qu'ils attendaient depuis leur première étreinte.
Présentation de l'éditeur
Neuf mois en Alaska, trois saisons, le temps d'une gestation et d'une transfiguration : c'est le remède choisi par le narrateur pour oublier la femme qui vient de le quitter. Mais à l'université de Fairbanks, réputée pour son département de sismologie et ses études des langues athabaskanes, son séjour se transforme en une aventure aux multiples facettes où se croisent de jeunes marginaux, des universitaires extravagants et les dernières survivantes du peuple eyak.
Présentation de l'éditeur
Ce qui le surprend est la facilité, l'absence d'obstacles, de premiers obstacles. Il plonge dans le mensonge et le sait, le reste du monde, lui, ne remarque rien car il n'y a rien à remarquer. Il est un élément parmi d'autres qui s'avance dans le hall, à qui on ouvre les portes de sécurité. La petite peur qui le fait tressaillir est une peur invisible, qui le laisse avancer normalement.
Il est Darius dans la peau de Darius nouvel élément autorisé à pénétrer dans le bâtiment de Focus Ltd, à avancer maintenant dans le couloir du premier étage vers le bureau 144, où il s'assied. Désormais et jusqu'à nouvel ordre, ce bureau est son nouveau bureau, qu'importe le fait que personne ne l'a engagé.
Un horizon s'ouvre.
Présentation de l'éditeur
On a bientôt cinquante ans. Pendant la guerre de tous contre tous, la femme qu'on aime a été assassinée par des enfants-soldats. Les années passent, la folie rôde. On fait des rêves bizarres. On a parfois l'impression d'avoir été envoyé sur Terre en mission, et d'avoir failli sur toute la ligne. La guerre est finie, mais on appartient au camp des vaincus. Avec une simple d'esprit on vit à présent à Poulailler Quatre, un immense ghetto où cohabitent mendiantes bolcheviques, réfugiés, junkies, oiseaux monstrueux et mudangs - les chamanes coréennes qui chantent pour apaiser les morts.
On pense à cette femme aimée qu'on a perdue. Il faudra voyager loin pour la retrouver. S'enfoncer dans les profondeurs de Poulailler Quatre et de ses propres rêves. Il faudra sans doute mourir à son tour pour pouvoir entendre le chant des mudangs et aller plus loin encore, jusqu'au Fouillis. On atteindra le Fouillis et on s'y fixera comme si on avait existé là depuis toujours. Mais ensuite, que se passera-t-il, ensuite ?
Présentation de l'éditeur
Le spécialiste m'avait dit qu'après une telle opération, j'avais besoin d'un changement de vie radical.
Quand je suis rentré à la villa pour l'annoncer à Anne, j'espérais un mot ou un geste, mais en vain. Je l'ai alors menacée de partir pour de bon.
Et, finalement, pour la première fois depuis des mois, Anne m'a regardé vraiment. Elle m'a répondu que, oui, ça l'arrangeait que je parte.
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Juette est née en 1158 à Huy, une petite ville de l'actuelle Belgique. Cette enfant solitaire et rêveuse se marie à treize ans dans la demeure de ses riches parents. Elle est veuve cinq ans plus tard. Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Violente et lucide sur la société de son temps, elle défend la liberté de croire, mais aussi celle de vivre à sa guise. Elle n'a qu'un ami et confident, Hugues de Floreffe, un prêtre : à quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l'Église n'aime pas les âmes fortes...
De ce Moyen Age traversé de courants mystiques et d'anges guerriers, qui voit naître les premières hérésies cathares, Clara Dupont-Monod a gardé ici une figure singulière de sainte laïque. Elle fait entendre enfin la voix de Juette l'insoumise. Peut-être l'une des premières féministes.
Présentation de l'éditeur
Submergé par le désir soudain de s'adresser à une inconnue aperçue dans l'assistance d'un colloque auquel il participe, un écrivain affronte la difficulté de faire, à bientôt cinquante ans, ses premiers pas sur les territoires du discours amoureux... Faute d'un « savoir-dire », il se résout à faire par écrit à la jeune femme une déclaration en forme de récit : celui de l'expérience fondatrice qu'il vécut, à vingt ans, dans le commerce de trois « Aînés » : « l'Historien », « l'Etranger » et Raoul.
Tous les soirs, sous le grand arbre d'une cour de Port-au-Prince, entre café et rhum, ces trois réfugiés de la vie se métamorphosaient en conteurs des grands chemins pour réinventer le roman de leurs vies. Et lui, le plus jeune, que, pour moquer son innocence, les Aînés appelaient « l'Ecrivain », observait, fasciné, la manière dont ces perdants magnifiques, amants menteurs et authentiques hommes blessés, s'arrangeaient, entre affabulation et mémoire, pour poursuivre leurs rêves ou en faire le deuil...
A travers ces personnages inoubliables qui firent concevoir à « l'Ecrivain » le soupçon que l'amour, s'il existe, n'a peut-être que faire du langage, Lyonel Trouillot se livre à une bouleversante méditation sur la nécessité de réconcilier le temps réel de nos vies avec les mots qui s'efforcent de dire les mille images où s'abritent nos déchirures et nos rêves secrets. Et c'est ainsi, en écrivain en pleine possession de son art, qu'il dévoile la nature intime et profonde du rapport singulier qu'il entretient avec la fiction.
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