Neuf mois en Alaska, trois saisons, le temps d'une gestation et d'une transfiguration : c'est le remède choisi par le narrateur pour oublier la femme qui vient de le quitter. Mais à l'université de Fairbanks, réputée pour son département de sismologie et ses études des langues athabaskanes, son séjour se transforme en une aventure aux multiples facettes où se croisent de jeunes marginaux, des universitaires extravagants et les dernières survivantes du peuple eyak.
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Ce qui le surprend est la facilité, l'absence d'obstacles, de premiers obstacles. Il plonge dans le mensonge et le sait, le reste du monde, lui, ne remarque rien car il n'y a rien à remarquer. Il est un élément parmi d'autres qui s'avance dans le hall, à qui on ouvre les portes de sécurité. La petite peur qui le fait tressaillir est une peur invisible, qui le laisse avancer normalement.
Il est Darius dans la peau de Darius nouvel élément autorisé à pénétrer dans le bâtiment de Focus Ltd, à avancer maintenant dans le couloir du premier étage vers le bureau 144, où il s'assied. Désormais et jusqu'à nouvel ordre, ce bureau est son nouveau bureau, qu'importe le fait que personne ne l'a engagé.
Un horizon s'ouvre.
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On a bientôt cinquante ans. Pendant la guerre de tous contre tous, la femme qu'on aime a été assassinée par des enfants-soldats. Les années passent, la folie rôde. On fait des rêves bizarres. On a parfois l'impression d'avoir été envoyé sur Terre en mission, et d'avoir failli sur toute la ligne. La guerre est finie, mais on appartient au camp des vaincus. Avec une simple d'esprit on vit à présent à Poulailler Quatre, un immense ghetto où cohabitent mendiantes bolcheviques, réfugiés, junkies, oiseaux monstrueux et mudangs - les chamanes coréennes qui chantent pour apaiser les morts.
On pense à cette femme aimée qu'on a perdue. Il faudra voyager loin pour la retrouver. S'enfoncer dans les profondeurs de Poulailler Quatre et de ses propres rêves. Il faudra sans doute mourir à son tour pour pouvoir entendre le chant des mudangs et aller plus loin encore, jusqu'au Fouillis. On atteindra le Fouillis et on s'y fixera comme si on avait existé là depuis toujours. Mais ensuite, que se passera-t-il, ensuite ?
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Le spécialiste m'avait dit qu'après une telle opération, j'avais besoin d'un changement de vie radical.
Quand je suis rentré à la villa pour l'annoncer à Anne, j'espérais un mot ou un geste, mais en vain. Je l'ai alors menacée de partir pour de bon.
Et, finalement, pour la première fois depuis des mois, Anne m'a regardé vraiment. Elle m'a répondu que, oui, ça l'arrangeait que je parte.
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Juette est née en 1158 à Huy, une petite ville de l'actuelle Belgique. Cette enfant solitaire et rêveuse se marie à treize ans dans la demeure de ses riches parents. Elle est veuve cinq ans plus tard. Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Violente et lucide sur la société de son temps, elle défend la liberté de croire, mais aussi celle de vivre à sa guise. Elle n'a qu'un ami et confident, Hugues de Floreffe, un prêtre : à quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l'Église n'aime pas les âmes fortes...
De ce Moyen Age traversé de courants mystiques et d'anges guerriers, qui voit naître les premières hérésies cathares, Clara Dupont-Monod a gardé ici une figure singulière de sainte laïque. Elle fait entendre enfin la voix de Juette l'insoumise. Peut-être l'une des premières féministes.
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Submergé par le désir soudain de s'adresser à une inconnue aperçue dans l'assistance d'un colloque auquel il participe, un écrivain affronte la difficulté de faire, à bientôt cinquante ans, ses premiers pas sur les territoires du discours amoureux... Faute d'un « savoir-dire », il se résout à faire par écrit à la jeune femme une déclaration en forme de récit : celui de l'expérience fondatrice qu'il vécut, à vingt ans, dans le commerce de trois « Aînés » : « l'Historien », « l'Etranger » et Raoul.
Tous les soirs, sous le grand arbre d'une cour de Port-au-Prince, entre café et rhum, ces trois réfugiés de la vie se métamorphosaient en conteurs des grands chemins pour réinventer le roman de leurs vies. Et lui, le plus jeune, que, pour moquer son innocence, les Aînés appelaient « l'Ecrivain », observait, fasciné, la manière dont ces perdants magnifiques, amants menteurs et authentiques hommes blessés, s'arrangeaient, entre affabulation et mémoire, pour poursuivre leurs rêves ou en faire le deuil...
A travers ces personnages inoubliables qui firent concevoir à « l'Ecrivain » le soupçon que l'amour, s'il existe, n'a peut-être que faire du langage, Lyonel Trouillot se livre à une bouleversante méditation sur la nécessité de réconcilier le temps réel de nos vies avec les mots qui s'efforcent de dire les mille images où s'abritent nos déchirures et nos rêves secrets. Et c'est ainsi, en écrivain en pleine possession de son art, qu'il dévoile la nature intime et profonde du rapport singulier qu'il entretient avec la fiction.
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«Il était une fois deux frères qui étaient de faux jumeaux mais des frères authentiques. Il était une fois un homme fragile qui avait épousé une femme folle et adopté des nains hongrois qui, selon la légende, avaient quitté leur pays pliés en quatre dans une valise. Il était une fois un étranger peu loquace qui attendait avec un revolver à la ceinture de pouvoir un jour régler une dette morale. Il était une fois un très vieux médecin anglais qui avait appris que le monde est un jardin. Il était une fois un homme et une femme qui s'aimaient d'un grand amour mais ne le savaient pas encore...»
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À Little America, la petite ville où il est né, Eugène Green regarde passer les tornades sous ses fenêtres. Elles lui inspirent un désir puissant de destruction, de table rase. C'est l'époque où Reagan lance sa Guerre des Étoiles, où les États-Unis basculent dans la fiction, et la violence d'Eugène le conduit à fuir, à s'exiler.
Fils de l'Amérique profonde ou enfant mythomane s'inventant un destin de martyr, Eugène Green devient, au fil des pages, la figure emblématique de la charnière des temps, l'icône d'un siècle désincarné, irréel, où l'image l'emporte sur la réalité.
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Le sait-on assez ? L'auteur de Tous les matins du monde (1991) et des Ombres errantes (prix Goncourt en 2002) a publié à ce jour une cinquantaine d'ouvrages. Aux romans - de Carus en 1979 à Villa Amalia publié l'année dernière, en passant par Le Salon du Wurtemberg ou Les Escaliers de Chambord -, il a mêlé les contes, forme privilégiée à ses yeux parce qu'elle renvoie à la nuit de l'enfance, ainsi que les Petits traités spéculatifs dont l'entreprise se prolonge dans le sidérant work in progress intitulé Dernier royaume.
Comme un compositeur baroque, improvisant sur une basse continue, il a tissé de multiples variations sur quelques thèmes omniprésents : le sexe et la mort, la sauvagerie et le secret, la naissance et les états qui la précèdent. Toujours à l'écart des constructions systématiques comme des genres littéraires préétablis : récit et spéculation s'entrelacent, le traité se fait poésie, l'essai accueille le journal intime.
Qu'est-ce qu'un littéraire ? demande ici Pascal Quignard, dans un texte inédit où s'entend toute la singularité de sa voix. À quoi quelques-uns de ses lecteurs ont fait écho, en interrogeant l'oeuvre multiple, hybride et secrète de ce littéraire-là.
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Créé en 1953 par Henri Vernes (né en 1918), Bob Morane est le héros d'une série de romans d'aventures mythiques dont l'essentiel a paru dans la non moins mythique collection Marabout Junior. Plus de deux cents histoires ont conté ses combats contre les pires ennemis de l'Humanité, parmi lesquels l'immortel Monsieur Ming, alias l'Ombre Jaune, ou l'envoûtante Miss Ylang-Ylang à la tête de l'organisation Smog.
Longtemps méprisé par l'establishment littéraire, le créateur de Bob Morane trouve peu à peu sa juste place. On découvrira ici des entretiens complices et malicieux avec Henri Vernes dans son propre rôle ; des pages choisies qui révèlent la richesse stylistique et la diversité thématique de la série ; les témoignages de personnalités littéraires, artistiques et politiques ; un essai où sont relevés, entre autres, l'importance de l'humour et des rôles féminins. Daniel Fano nous invite à une expédition captivante dans l'univers de l'un des grands maîtres de l'aventure.
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