Quelque chose de doucement people.
Présentation de l'éditeur
Récits de petits déjeuners pris par Christine Montalbetti avec des écrivains, occasion pour elle de leur rendre hommage mais aussi d'interroger la fascination que leur célébrité exerce sur la société. Ces narrations contemplatives, humoristiques et mélancoliques s'attachent à saisir des états intérieurs et livrent par contraste un autoportrait de l'auteure.
Deux fois par mois, pendant deux ans, j'ai écrit des textes courts - nouvelles, contes, saynètes, récits, chansons - ou esquissé sur quelques pages le synopsis de romans, de films, de séries télévisées, de comédies musicales qui ne verront peut-être jamais le jour.
Deux fois par mois, pendant deux ans, j'ai lu à haute voix ces fictions, ces récits, ces projets en germe aux auditeurs d'arteradio.com.
La plupart de ces rêves éveillés resteront, vraisemblablement, des « histoires en l'air »... mais j'avais envie de les partager, de les murmurer sur le vent d'une webradio, dans un espace de parole où tout est possible. Puis de les rassembler dans un livre. M. W.
Présentation de l'éditeur
Un jeune fonctionnaire aux Affaires étrangères, qui fut résistant pendant la guerre, disparaît brusquement.
Sa famille fait appel à un enquêteur débutant pour le retrouver, Michel Van Loo,. lui-même ancien fonctionnaire, devenu détective privé à la Libération.
Les temps sont agités en Belgique : règlements de compte entre résistants et anciens collaborateurs, sur fond de guerre civile larvée entre les partisans du roi Léopold III et ceux qui veulent une république cependant que les communistes de tous poils se disputent entre eux, sûrs de prendre le pouvoir.
C'est dans ce climat délétère qu'enquêtent Michel Van Loo et ses amis, Anne, une shampouineuse, Fédérico, un coiffeur, ancien partisan communiste italien, le pharmacien juif Hubert et même son bébé.
Un vrai polar à la fois nostalgique et drôle qui explore les coulisses de la Belgique à la veille de l'explosion.
Présentation de l'éditeur
C'est le troisième tome d'un dictionnaire constitué de néologismes. Chaque mot désigne un tracas que chacun a pu éprouver. Tracas matériels de la vie quotidienne ou tracas psychologiques.
C'est toujours bien vu, jamais vulgaire ni grossier. C'est même assez délicat, même quand il s'agit des tracas de WC.
Les tomes 1 et 2 seront remis en vente à l'occasion de la parution de ce troisième volume. Belle idée de cadeau.
Quelques exemples :
épaloumer : faire du dos crawlé dans une petite piscine
gadobax n.m. inv. : ruban adhésif qui s'est scotché à lui-même
mémaouter : se changer sur la plage
ir : mourir avant d'avoir rangé ses affaires
mouir : mourir tout nu
maoûrir : mourir en vacances
imoumaoûrir : mourir tout nu en vacances avant d'avoir rangé ses affaires
chantonner zwycky : être battu au scrabble par un enfant à qui vous avez appris à lire
Présentation de l'éditeur
«Je ne vous laisserai pas m'enchaîner dans les montagnes du Caucase. Vous ne m'attraperez jamais. Car Yaoundé m'attend.»
Partir pour les cimes volcaniques du mont Cameroun ! C'est le souhait ardent de Rosie Parks depuis qu'elle a ouvert une curieuse lettre d'invitation signée Edmond VII, lettre séduisante que d'autres jeunes femmes romancières ont aussi reçue. Le signataire inconnu, qui se dit éditeur au Cameroun et s'affirme cousin germain de Louis XIV, offre une tournée fantastique, découvertes et conférences dans l'Ouest camerounais. À une condition : que ces femmes écrivent en quelques pages la femme qu'elles ont rêvé être...
Mais comment écrire la femme qu'on a rêvé être lorsqu'on est amnésique comme Rosie ?...
Les voilà en route, les trois belles élues : Rosie et ses amnésies dangereuses ; Angélique, marquise d'ébène assoiffée d'azur et d'absolu ; Mona Lisa, Indienne sombre, parée de soie et de mystère ; sans oublier l'illustre Edmond VII, altesse sérénissime pas plus épais, mais aussi souterrain, qu'un asticot... Ainsi commence ce triple voyage initiatique. Une aventure réaliste baroque et bien singulière, qui se joue sur une partition endiablée.
« Je suis toujours dans le département de la Marne et je cherche la ferme de Navarin.
Les croix des cimetières convergent au loin sur le ciel vide. Des champs de croix, plusieurs champs. Ici, nous sommes presque à mi-distance de la Somme et de Verdun. Je gare la voiture le long d'un champ sous un cerisier et, après avoir à nouveau consulté la carte, je franchis des talus et coupe au court pendant que Blaise me souffle à l'oreille : 'N'aie pas peur de marcher dans les ténèbres ou de glisser dans du sang. /On ne sait jamais ce que l'on fait, on ne sait jamais où l'on va. /La vie est dangereuse. »
Gisèle Bienne.
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
Roman mosaïque, Constellation raconte l'Europe d'aujourd'hui à travers les destinées d'un petit groupe de personnages évoluant dans les sphères du pouvoir. Entre France, Allemagne et Bénélux, ils forment comme un archipel de voix singulières, s'interpellant et se prenant à partie d'une capitale à l'autre. Tel un duo franco-allemand déréglé, Emanuel T et Stein sont l'oeil de ce cyclone transfrontalier, en discorde avec Carla et Isabel M, femmes de tête rivales, comme avec Subor, l'homme de réseau pragmatique, Frau, l'ambigu ou Neuman, le vieux maître tutélaire...
Vivant dans une tension constante à l'extraterritorialité, chacun est travaillé par la question du supranational : ainsi en va-t-il d'un jeu d'alliances stratégiques aussi bien qu'érotiques. Qui est donc cette jeune interprète - figure quasi mythique et irréelle - qui hante Emanuel T et Stein au point de personnifier leur fantasme à la fois intime et politique ?
Ouvrage résolument singulier, Constellation esquisse une vue en coupe des milieux politiques européens à la manoeuvre en osant une fiction incarnée - le concert des nations, c'est vivant, sexuel, pulsionnel. Et montre la mutation à l'oeuvre depuis cinquante ans.
Des voix donc. Des voix qui creusent de la manière la plus directe et la plus simple la saisie du monde un temps offert à sa profération possible. Alors seulement, voix du dehors (de la ville qui pénètre ici, et qui écrit), voix du dedans (de la langue qui lui répond). Que cette ville, cette époque-là, ce monde qui eut un nom, et qu'on écrit dans son oubli, qu'on écrit dans sa perte, que cette ville et ce monde demeurent, est la seule chose dont nous puissions témoigner.
Un homme observe, songe et se souvient. Pour lui, la vie est un livre que l'on feuillette et dont on souligne ici et là une ou deux phrases. On les note, fier de sa trouvaille, puis on les égare. Il avance ainsi, d'illumination en illumination, d'oubli en oubli. Dans un parc zoologique, au bord d'un lac de montagne, dans une grotte peinte, Joseph Bing, c'est son nom, concentre et distrait tour à tour son esprit. Plus qu'un goût des symboles, c'est un verger de sensations bariolées et harmonieuses qui l'environne.
Au détour de conversations anodines et profondes avec sa fille et son cousin Henri, retrouvé après de longues années de séparation dans la petite station lacustre de Martebelle, c'est le visage caché de la réalité qui vient au jour l'espace de quelques instants, avant de se couvrir à nouveau du voile de l'insaisissable.