Avec les moines soldats

Avec les moines soldats
Bassmann Lutz
Ed. Verdier

Dans les villes-fantômes où se déroulent leurs aventures, Schwahn, Brown et Monge ne sont pas des héros exemplaires. Ils ne croient à rien, ils obéissent à leur hiérarchie avec réticence. Leurs exorcismes tournent mal, les missions qu'on leur a confiées ressemblent à la traversée d'un cauchemar. Un incendie se déchaîne à quelques mètres de Brown.

Debout devant une porte d'où s'échappe une chaleur de four, Brown reste immobile. On lui a dit qu'une petite fille surgira des flammes, et qu'il devra lui communiquer quelque chose d'essentiel pour la survie de l'humanité.

Oeuvres complètes IV. Ecrits sur l'art et autres textes

Oeuvres complètes IV. Ecrits sur l'art et autres textes
Breton André
Ed. La Pléiade

Ce volume contient :

Alouette du parloir

Du surréalisme en ses oeuvres vives

Appendices

Éphémérides surréalistes (pour un nouvel humanisme)

L'art magique

Constellations

Le la

Le surréalisme et la peinture

Perspective cavalière

Alentours

Inédits

Supplément
Textes retrouvés (1938-1948)
Textes inédits (1921-1952)

Madman Bovary

Madman Bovary
Claro Christophe
Ed. Verticales

C'est l'histoire d'un fou d'amour qui défait le monde comme d'autres le font : furieusement. À l'insu de Flaubert, certes, mais du fond de son gueuloir.

Encore sous le choc de sa rupture avec une certaine Estée, le narrateur s'abandonne corps et âme à la lecture. Il jette son dévolu sur Madame Bovary, un roman qui lui est familier. Une nouvelle fois, le voilà dedans. Il s'y enferme, s'y promène, s'y démène, avant d'en bouleverser le déroulement naturel. Démiurge dépourvu de scrupule, il endosse diverses identités parasites : puce, voyeur, pique-assiette, rôdeur et passager clandestin de la nef flaubertienne en déroute. Sa mise à mal du texte le conduira aux limites de la négation de soi. Pas très loin du Nirvana ?

Avec Madman Bovary, la langue de Claro, maintenue sous tension par la démesure de ce défi littéraire, n'a jamais autant joui de sa propre liberté, entre cut-up musical et sabordage érotique.

Les petites terres

Les petites terres
Desbordes Michèle
Ed. Verdier

« Il y aura ce que nous avons été pour les autres, des bribes, des fragments de nous que parfois ils crurent entrevoir. Il y aura ces rêves de nous qu'ils nourrirent, et nous n'étions jamais les mêmes, nous étions chaque fois ces inconnus magnifiques qu'ils inventaient, ces idées de nous telles des ombres fragiles dans de vieux miroirs oubliés au fond des chambres, et qui ajoutées à nos propres rêves, nos propres et inlassables tentatives de nous-mêmes, composeront durant quelques années encore de la vie sur cette terre cette étrange et brillante, et croirait-on inoubliable mosaïque, où rien ni personne ne permettra de dire vraiment qui nous fûmes. »
Les Petites Terres est un récit d'un seul tenant, tout entier livré à l'évocation d'un amour dont la secrète permanence - au-delà des déchirements, de l'exil et de l'ultime séparation - est la part lumineuse du dernier livre de Michèle Desbordes.

Les 3 noms d'Esther

Les 3 noms d'Esther
Fiemeyer Isabelle
Ed. Maurice Nadeau

En 1943, dans une clinique en Allemagne, une jeune femme, sous le poids des malédictions en chaîne et du manque d'amour, se déclare morte. Elle dit s'appeler Blandine.

Vivante, elle s'appelait Esther. C'est aux Etats-Unis qu'elle se trouvait, avec sa famille exilée après la défaite allemande de 1918. Puis ce fut le retour en Allemagne, le nazisme, les déchirements familiaux.

Destruction et tragique reconstruction d'une femme dans une quête hallucinatoire - à travers des signes, des traces, une nature hirsute et des fantômes bien réels - d'une vérité qu'il ne faut pas dire.

Son excellence, monsieur mon ami

Son excellence, monsieur mon ami
Garcin Jérôme
Ed. Gallimard/Blanche

«La rumeur, portée par l'énigmatique mistral, le disait speaker, aruspice, horticulteur et même plénipotentiaire, un orchestre allemand aurait interprété en 1944 une messe nuptiale de sa composition, son père biarrot aurait connu Mata Hari et Bolo-Pacha, lui-même aurait été l'ami de Jean Cocteau et l'élève d'Alfred Cortot, il aurait fait jouer à la télévision Emmanuelle Riva et Delphine Seyrig, mais, dans tout cela, qu'y avait-il de vrai ?»

Dix ans après la mort de l'énigmatique François-Régis Bastide - auteur de La fantaisie du voyageur, fondateur du Masque et la plume, ambassadeur de France à Copenhague et à Vienne -, Jérôme Garcin fait le portrait de cet écrivain-musicien qui a tant compté pour lui, et que l'époque a oublié.

Commencé et terminé dans la maison d'été de François-Régis Bastide, à La Garde-Freinet (Var), Son excellence, monsieur mon ami n'obéit qu'à une émotion, celle du souvenir.

Un léopard sur le garrot. Chroniques d'un médecin nomade

Un léopard sur le garrot. Chroniques d'un médecin nomade
Rufin Jean-Christophe
Ed. Gallimard/Blanche

Médecin des hôpitaux, pionnier de l'humanitaire « sans frontières », écrivain, prix Goncourt 2001, aujourd'hui ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Selon une image tirée d'un poème de Senghor, il semble aller comme un cheval qu'un léopard aurait saisi au garrot.

Pourtant, sous l'apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu'humaniste.

Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur ce fil qu'est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire, d'un point à l'autre de la planète.

De nouveau, l'auteur de Rouge Brésil et de L'Abyssin offre au lecteur une belle aventure. Mais, cette fois-ci, c'est la sienne.

Un journal

Un journal
Beck Philippe
Ed. Flammarion

Un Journal n'est pas ce qui s'appelle un journal intime. C'est le cahier impersonnel et singulier d'un poète qui fait des confidences générales. Dans la difficulté, comme un Merlin après le départ de Viviane, il trouve une continuité, une suite musicale de pensées.

Sous la cloche de verre, ou prison d'air enchantée, il regarde intensément le monde et ses rudesses ambiguës, ses oeuvres. Il écrit des lettres ouvertes. Et le journal se change en lieu de rendez-vous. C'est une bande de liberté peuplée de gens aimés et de passants considérables. On y voit Joubert, Cyrano, Thoreau, Arendt, Benjamin, Maurice Leenhardt, Etty Hillesum et Lucile Desmoulin, Tchekhov, Akhmatova, Tristan, Haydn ou Bergman, Dreyer, Ninon de Lenclos et Renoir... D'autres aussi, Turner, John Ford, Matisse, Lipavski sortent de chez eux. Ils sont les noms de rêves éveillés, de gestes purs qui délivrent des leçons ou quasi-sermons. Le Journal se fait table d'hôte publique pour changer les dispositions d'un monde. Bien des thèmes y sont évoqués : lumière, sommeil, attente, oubli, génie, coeur parlant, silence, politique, amour et travail, sincérité, mièvrerie, démasque... Et la prose est gagnée par le rythme de la force de contacter, qui s'appelle poésie.

Les bains de Kiraly

Les bains de Kiraly
Mattern Jean
Ed. Sabine Wespieser

Gabriel a bien tenté de croire au bonheur. Subjugué par Laura, il s'est arrimé à son rire et s'est employé à vivre au présent. Mais du jour où elle lui a annoncé qu'elle attendait un enfant de lui, il a pris la fuite, sans un mot...

Quand, après des mois d'errance dans Londres, il échoue par hasard dans une synagogue, les chants des hommes l'apaisent, et libèrent enfin sa parole. Il se lance alors dans l'écriture de cette longue confession, où le silence et la culpabilité dansent un vertigineux pas de deux.

De lui, de son enfance solitaire, de sa soeur aînée fauchée par un chauffard ivre, de ses parents murés dans leur deuil, de leur refus de rien lui révéler sur leur passé, il n'a jamais pu parler, ni à Laura, ni à son ami Léo. Jamais il n'a pu exprimer la vérité de ses sentiments. Et, si des mots il a fait son métier, c'est pour traduire ceux des autres, barricadé derrière une montagne de dictionnaires.

Quand, à la faveur d'une rencontre des traducteurs de Thomas Mann en Hongrie, une clef de son passé lui est révélée dans un cimetière de Budapest, ses souvenirs se bousculent : les phrases murmurées par ses parents dans une langue étrangère, la saveur de la cuisine magyare, la fascination pour la littérature de la Mitteleuropa qu'avait su éveiller en lui le vieux libraire du pays champenois où il a grandi...

Évoquant le désarroi existentiel et sentimental de cet homme fragile livré à lui-même, Jean Mattern écrit avec des accents justes et mesurés un lumineux roman des origines.

La traversée du Mozambique par temps calme

La traversée du Mozambique par temps calme
Pluyette Patrice
Ed. Seuil

Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d'un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l'or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n'a pas fini d'être surpris. Et l'auteur semble y prendre un malin plaisir.

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