Qui ne connaît pas Auguste, Tibère, Néron, Constantin ? Mais qui a entendu parler de Balbin, de Macrin, d'Attale, d'Olybrius ? Ils furent cent soixante candidats à vouloir gravir les marches du siège impérial et gouverner l'immense Empire romain. Plusieurs fois, ils furent deux, trois, voire sept à se le disputer. Cent cinq seulement réussirent à s'y asseoir, quelques jours, quelques semaines, quelques années. Plus de la moitié périrent de mort violente.
Cet ouvrage présente, sous la forme de curriculum vitae, l'essentiel de leur vie marquée, pour la plupart, du sceau de la violence, du sang et des larmes.
Paru en 1994, réimprimé trois fois de suite, il propose, dans cette nouvelle édition, un condensé renouvelé et retravaillé de la biographie de ces cent cinq empereurs, en se référant aux nombreuses études parues ces quinze dernières années. Un diagramme permet au lecteur de suivre leur succession et de découvrir leurs rivaux et les usurpateurs qu'ils eurent à combattre.
Grâce à un tableau synthétique le lecteur saisit d'un coup d'oeil l'ensemble de leur vie. Quatre cartes les resituent dans leur contexte géographique et, enfin, un glossaire donne la définition des diverses charges et fonctions qu'ils assumèrent.
Et, grande nouveauté, leurs portraits gravés sur de magnifiques monnaies et quelques sculptures leur donnent un visage !
Ce livre s'adresse tout particulièrement aux étudiants et aux numismates, mais aussi à tous les passionnés d'histoire romaine désireux de découvrir en quelques pages qui étaient vraiment ces empereurs.
Figée dans l'imaginaire occidental comme étant le berceau de l'art et de la culture, ou réduite à la caricature d'un pays de non-droit soumis aux guerres des « familles », l'Italie, dont l'expansion depuis la Deuxième Guerre mondiale a été spectaculaire, n'en finit pas de surprendre. Or ce pays, perçu pourtant comme le creuset où s'est élaborée la civilisation européenne, est mal connu de ses plus proches voisins. Deux malentendus survenus entre la France et l'Italie en témoignent : les trois victoires électorales de Silvio Berlusconi, qui ont provoqué la stupeur des Français, et la protection que la France accorde aux ex-terroristes italiens, à commencer par Cesare Battisti, qui ne cesse d'indigner les Italiens.
Cet ouvrage restitue les multiples aspects de la trajectoire de l'Italie depuis 1945 : la difficile formation d'une démocratie qui, après deux décennies de totalitarisme fasciste, a su relever de grands défis ; la lente mise en place de l'unité nationale qui a tenu compte des diversités géographiques ; son action en Europe, en Méditerranée et dans le monde ; ses grandes mutations économiques ; la modernisation de sa société, mais également la persistance de ses traditions et des héritages non résolus, à savoir la question du Mezzorgiorno ou encore les relations entre l'État et l'Église catholique. Pour parachever ce tableau riche et contrasté, c'est aussi toute la créativité culturelle et l'inventivité artistique de l'Italie qui sont présentées ici, ainsi que la place de la télévision et le rôle des intellectuels.
Une trentaine de spécialistes de l'Italie, français ou franco-italiens travaillant en France, historiens, historiens de l'art, du cinéma, de la littérature, politistes, sociologues, économistes et géographes, ont ainsi oeuvré à la réalisation de cet ouvrage, complet et indispensable au spécialiste comme au néophyte.
Au cours de l'entre-deux-guerres, le milieu des années 30 a vu la dégradation du rapport des forces se dessiner, prendre consistance et finalement s'accélérer. Cette dérive éclaire la défaite foudroyante de 1940. C'est dire son importance et, pourtant, la période a été peu étudiée dans sa dimension internationale. Elle implique tant de facteurs opposés ou mêlés, une aire géographique si vaste, des sources tellement dispersées en langues différentes.
Tel est le défi que Jean Vanwelkenhuyzen a relevé. Assurément, son point de départ est la Belgique. Mais elle est rarement seule au rendez-vous de l'histoire. Comprendre ce qui lui est arrivé entraîne presque forcément à examiner ce qu'ont vécu les pays dont le comportement influait sur le sien. Étendre ainsi le champ de recherche conduit de surprise en surprise. Non pas que l'historien puisse s'abandonner davantage à son imagination. Disposer de sources croisées, avoir le chemin balisé par des pièces à conviction incontournables réduit au contraire le risque de lecture personnelle.
Et puis, la combinaison des éclairages confère à la restitution du passé un relief inaccessible sous un angle plus étroit. À force de détails devenant significatifs, la réflexion trouve à s'exercer sur un terrain de plus en plus sûr. Le travail de Jean Vanwelkenhuyzen imprimera un élan nouveau à l'étude d'une époque inépuisable et d'une tragique importance.
Cet ouvrage constitue ainsi la suite du premier volume paru début 2008.
Les années 1940 et 1941 ont été décisives dans l'histoire : en l'espace de dix-huit mois, non seulement la guerre devient mondiale, mais le XXe siècle tout entier bascule dans la violence et l'horreur. La cascade d'événements qui marque les débuts du conflit confronte les acteurs à des choix qui, pour fatidiques qu'ils aient été, n'étaient cependant pas inéluctables. À Londres, Tokyo, Rome, Moscou, Berlin et Washington, politiques et militaires, qu'ils cherchent une issue à la crise ou tentent de l'exploiter, décident de l'avenir d'un monde où tout semble possible.
Ian Kershaw les fait revivre, à travers dix décisions d'une portée sans précédent : de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne à la décision de Staline de s'allier à Hitler, du choix de Roosevelt de s'engager dans une guerre non déclarée à l'entrée du Japon dans le conflit, de la volonté de l'Allemagne d'affronter les États-Unis à la mise en oeuvre par Hitler du génocide des Juifs.
Avec un art consommé de l'analyse et de la narration, Ian Kershaw livre là une somme magistrale.
Véritable recueil, avec près de 200 photographies et des descriptions, cet ouvrage présente les plus belles patrouilles acrobatiques dans le monde.
Réalisez des figures audacieuses de toute beauté avec le Breitling Jet Team, des croisements de face avec la Patrouille de France, admirez les spectaculaires Red Arrows le long des côtes anglaises, survolez les Alpes avec le spectacle de précision et de vitesse de la Patrouille Suise, sans oublier les patrouilles Fumaca du Brésil, Saudi Hawks, les Etoiles Rouges des Russian Knights, Asas de Portugal, Frecce Tricolori, Aguilas, Team Guinot Thunderbirds, Snowbirds...
Un ouvrage unique, époustouflant et spectaculaire, aux mille couleurs...
A quelques mois de la commémoration du cinquentenaire de l'indépendance du Congo (2010), à trois ans des troisièmes (1960, 2006) ou des quatrièmes (1960, 1964, 2006) - c'est selon - élections libres et démocratiques de ce pays depuis 1960, tous les Congolais ont un besoin impérieux de bien voir le chemin parcouru, les embûches rencontrées, surmontées, évitées ou, au contraire, subies, de mesurer les volontés réaffirmées et les tentatives mises en oeuvre dans la voie de l'émancipation ou de la soumission, pour s'engager avec détermination, imagination et audace, sur la route d'un avenir ouvert à toutes les opportunités.
L'histoire, en tant que connaissance produite selon des règles et des procédures strictes par des professionnels, ne ressemble aucunement à un parcours automobile, dans lequel le conducteur aurait les yeux rivés sur le rétroviseur. C'est au contraire un parcours dense et riche, où l'on regarde devant soi plutôt que derrière soi, où les bifurcations négligées hier laissent toujours entrouvertes les portes suggérant les possibilités infines de demain.
A ce titre, l'histoire ne se donne donc pas comme une contemplation du passé. Elle est, au contraire, une science enracinée dans le présent et dans les effets qu'elle est capable de produire, tournée vers l'action, une action déterminée, courageuse, inventive et lucide, celle-là même dont le Congo d'aujourd'hui a besoin.
Peu d'événements ont été étudiés d'aussi près que la Révolution russe, mais l'ouvrage d'Orlando Figes se distingue comme une contribution fondamentale. Dès sa parution, il s'impose du fait qu'il s'agit de la première histoire sociale, non idéologique et post-soviétique de ce cataclysme historique majeur.
De la grande famine de 1891 à la mort de Lénine en 1924, Figes détaille le long processus de mutation et de maturation d'une société au bord de l'effondrement. Surtout, il redonne sa place au grand absent : le peuple russe lui-même. Principal moteur des événements, principale victime aussi, le peuple trouve ici, enfin narrée et expliquée, l'histoire de sa tragédie.
Sous la plume de Figes, le « peuple » n'est pas une abstraction. S'intéressant moins aux grandes analyses abstraites qu'à la reconstitution d'une réalité complexe, il donne la parole à toute une galerie de personnages, depuis l'écrivain Maxime Gorki, dont la correspondance inédite nous permet de partager l'incroyable lucidité, en passant par la belle figure du réformateur paysan Semenov, jusqu'à des personnages plus ambivalents comme Oskine, simple soldat que la guerre civile transformera en un impitoyable commissaire bolchevik...
Dès les premières heures, la Révolution russe fut une jacquerie d'une incroyable violence que seuls les bolcheviks surent exploiter. Lénine, dont Figes brosse un portrait fascinant, avait compris l'avantage qu'il pouvait en tirer. La violence - et la faiblesse de leurs adversaires - ouvrirent la voie aux bolcheviks, puis à la Terreur rouge et à la consolidation du système du Parti-État, policier, bureaucratique, corrompu et inefficace, tel qu'il devait durer jusqu'à la fin des années 1980.
Quatre siècles d'histoires de crimes et de faits divers
Plus de 600 pages de rapports, enquêtes, pièces à conviction, lettres, fiches et interrogatoires tirés des dossiers rares et inédits de la Préfecture de police. Présentation de l'éditeur
Histoire de faits divers et d'affaires criminelles qui ont défrayé la chronique en France à travers les archives des services de police. Des historiens évoquent l'évolution de la criminologie et de la criminalistique, de la truanderie de l'Ancien Régime aux complots de la fin du XIXe et aux crises du XXe siècle : mort de Zola, assassinat de Jaurès, guerres mondiales, etc.
La gladiature est un phénomène économique et social fondamental pour la compréhension de la civilisation romaine. Complexe et diverse, elle est souvent caricaturée pour ne voir dans cette pratique qu'une exaltation des penchants sanguinaires et barbares des Romains. Depuis les premiers auteurs chrétiens, ce phénomène est toujours abordé avec une certaine distance et un a priori moral constant. Pourtant, malgré la condamnation de ces tueries, ce spectacle continue à passionner par le biais de péplums qui s'appuient toujours sur la vision moralisante et voyeuriste du XIXe siècle. Pour éviter ce travers, il est nécessaire de poser certaines questions : pourquoi ce qui n'est au départ qu'un rituel funéraire prend-il une telle ampleur, et pourquoi ces gladiateurs esclaves, qui se révoltent avec Spartacus, deviennent-ils ensuite des volontaires idolâtrés par les foules ? Il convient également de percevoir le caractère fondamentalement technique des gladiateurs : le mirmillon, le rétiaire ou le thrace sont le fruit d'une évolution séculaire et ont leur propre signification aux yeux du public. Ce phénomène doit aussi être apprécié sous l'angle économique : quels ressorts financiers et politiques permettent d'entretenir des milliers de gladiateurs pendant trois siècles ?
Cet ouvrage introduit aussi le lecteur dans le ludus, là où vivent et où s'entraînent les gladiateurs, là où leurs armes sont élaborées. On suit enfin les gladiateurs dans l'arène, jusqu'à l'instant crucial où le vaincu remet son sort « entre les mains » du public.
Ainsi, en s'appuyant sur les textes et l'épigraphie, sur un corpus iconographique de plus de mille cinq cents représentations de gladiateurs et sur les enseignements les plus récents de l'archéologie expérimentale, il est possible de mieux comprendre la réalité de la gladiature. Par son universalité et sa durée, elle constitue une composante forte de la pax romana, et non une marque de décadence.