Une caste américaine. Les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français

Une caste américaine. Les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français
MacArthur John R.
Ed. Arènes

¤ Aux États-Unis, les partis politiques, les milieux d'affaires et les chaînes de télévision ressemblent à des cartels qui auraient fait main basse sur la démocratie.

¤ Quel est le rôle des 13 595 lobbyistes installés à Washington ? Comment fabriquent-ils les lois ? Pourquoi 91 à 99 % des parlementaires sortants sont-ils réélus ?

Sur quoi s'est fondée la puissance des dynasties Bush et Clinton ? John McCain va-t-il engager les États-Unis en Irak pour « cent ans » ? Comment Barack Obama a-t-il pu recevoir le soutien des banques, des entreprises et des lobbies les plus influents du pays ?

¤ John R. MacArthur rapporte des chiffres inédits, des choses vues et des faits précis qui dessinent un autre visage des États-Unis.

Il revisite tous les mythes de la démocratie américaine : la mobilité sociale, la libre entreprise, le système des primaires, les libertés individuelles...

¤ Écrit pour les lecteurs français, Une caste américaine est un voyage impressionnant au coeur du pouvoir, qui donne au lecteur les clés pour comprendre la première démocratie du monde.

Des Belges à l'épreuve de l'Exil. Les réfugiés de la Première Guerre mondiale

Des Belges à l'épreuve de l'Exil. Les réfugiés de la Première Guerre mondiale
Amara Michael
Ed. Université de Bruxelles

En août 1914, plus d'un million de Belges fuient devant les combats et les atrocités allemandes et trouvent refuge en France, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Dans chaque pays d'accueil, leur arrivée massive suscite des enjeux économiques et sociaux insoupçonnés. En mettant à l'épreuve la cohésion et solidarités des populations de l'arrière, l'exil des réfugiés belges souligne à merveille les tensions qui traversent les sociétés en temps de guerre.

Au-delà de ces aspects, l'étude de la « Belgique de l'extérieur » met en lumière une histoire méconnue - celle de communautés belges disséminées aux quatre coins de l'Europe occidentale pendant la Grande Guerre. L'analyse de leurs conditions de vie et de travail dessine les contours d'une diaspora qui participa de manière significative aux efforts de guerre belges et alliés.

Cette histoire est aussi celle de la rencontre entre des peuples qui se connaissaient somme toute assez peu. Ouvriers, travailleurs agricoles ou commerçants, les Belges en exil ont vécu une expérience unique qui renseigne sur la façon dont ils ont traversé cette épreuve mais aussi sur la manière dont les populations-hôtes l'ont ressentie.

Ces Belges les plus braves. Histoire de la Belgique gauloise

Ces Belges les plus braves. Histoire de la Belgique gauloise
Janssens Ugo
Ed. Racine

« L'ouvrage à recommander sur les Celtes. »
Claude Sterckx, professeur à l'Université libre de Bruxelles

Best-seller dans son édition originale, cet ouvrage raconte l'épopée de ces Belges appelés par Jules César « les plus braves de tous les peuples de la Gaule ».

L'auteur suit l'itinéraire de leurs ancêtres celtes, depuis l'Asie centrale jusqu'aux rives de la mer du Nord et de la Manche. Il relate comment les Belges pénétrèrent jusqu'au sud de l'Angleterre, où ils fondèrent Londres, comment ils abordèrent les côtes occidentales de l'Irlande et prirent possession de la région qui s'étend entre le Rhin et la Seine. Le livre passe au crible la version de « la guerre des Gaules » par César et en rétablit la vérité historique. Il décrit la vie quotidienne des Éburons, des Nerviens, des Trévires, des Ménapiens, des Ambiens, des Morins et d'autres peuplades moins connues, comme les Sègnes, les Condruses et les Aduatiques. Il met aussi en lumière les découvertes celtiques que sont entre autres la cote de maille, le fût en bois, les carreaux écossais, les cosmétiques et le savon ; il se penche sur la mythologie et les dieux qui peuplaient nos forêts, nos fagnes et notre littoral, s'attache à la condition et au monde de la femme où primait la beauté, et décrypte le rôle des druides et des druidesses.

Cet ouvrage aussi captivant qu'innovant n'aurait pu être écrit sans l'apport considérable de la recherche archéologique et historique la plus récente.

La Flandre aux Flamands. De 860 à 2008

La Flandre aux Flamands. De 860 à 2008
Stéphany Pierre
Ed. Racine

En 1830, la Belgique aurait dû devenir unilingue francophone, mais le destin ne le voulut pas. La Belgique aurait pu être bilingue, mais en 1932 les Wallons s'y refusèrent. Le mot «flamingant» existait déjà en 1432, mais il n'avait rien d'agressif ou de désobligeant. Quinze ou vingt siècles passés, on ne sait toujours pas au juste comment a surgi, horizontalement, telle une fermeture à glissière qui aujourd'hui ne voudrait plus s'ouvrir, la frontière linguistique qui court de Mouscron à Fouron et qui ne laisse aucune trace dans le paysage, bien qu'elle creuse un abîme entre deux parties du même pays. La Belgique existe depuis très longtemps, mais la Flandre et la Wallonie ne seraient pas si, en 1830, n'était pas née une Belgique indépendante. Léopold Ier voyait plus clair que ses ministres en donnant pour précepteur à ses enfants le plus célèbre des écrivains flamands, Henri Conscience. Il s'en fallut de peu, en 1940, que la Belgique ne commence la Seconde Guerre mondiale par une crise ministérielle, car le gouvernement avait démissionné, déjà, pour une affaire de «scission» linguistique, celle du budget de l'Instruction publique...

On en apprend des choses en lisant le livre que Pierre Stéphany consacre aux Flamands ! De Baudouin Ier de Flandre (862-879) à Bart De Wever, de Guido Gezelle à Wilfried Martens, de Peter Benoit à Eddy Merckx... René Magritte, lui, était bien wallon, mais le bonhomme à chapeau boule de ses tableaux, absur de, saugrenu, troublant - surréaliste ! - pourrait figurer dans les armoiries d'un pays où, depuis bientôt deux siècles, deux régions s'affrontent en un combat impitoyable et pourtant sans violence. Ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de comprendre. Tel est le projet de Pierre Stéphany, qui sacrifie à l'anecdote sans perdre de vue l'essentiel et raconte l'histoire de l'autre pour mieux le rencontrer.

La guerre secrète des espions belges. 1940-1944

La guerre secrète des espions belges. 1940-1944
Debruyne Emmanuel
Ed. Racine

En mai 1940, la Belgique est occupée par les troupes de l'Allemagne nazie. Tandis que la majeure partie de la population et des autorités se résout à accepter la mainmise de l'occupant, quelques groupuscules se forment, décidés à « faire quelque chose » contre l'ennemi. Certains se tournent, comme en 1914, vers l'espionnage. En Grande-Bretagne, la Sûreté de l'État, rétablie par le gouvernement belge en exil, s'associe au Secret Intelligence Service britannique pour organiser l'acquisition du renseignement en Belgique occupée.

Les réseaux vont pendant quatre ans perfectionner leurs techniques de collecte et de transmission de l'information. À la veille du Débarquement, des milliers d'agents opèrent pour ces réseaux, transformant la Belgique en « maison de verre » pour les Alliés, selon les mots du Premier ministre Pierlot.

Les résistants de Zéro, Luc-Marc, Clarence, Bayard, Mill, Tégal et bien d'autres réseaux sont engagés dans une guerre secrète impitoyable, qui voit ces espions improvisés lutter quotidiennement, tant contre les polices allemandes que contre la peur, la frustration, l'incertitude ou les tracas financiers.

La guerre secrète des espions belges nous révèle l'histoire de ces réseaux clandestins et de leurs agents.

Abd el-Kader. L'harmonie des contraires

Abd el-Kader. L'harmonie des contraires
Bouyerdene Ahmed
Ed. Seuil

'Je suis l'eau, Je suis le feu; je suis l'air et la terre./Je suis le 'combien' et le 'comment'; Je suis la présence et l'absence.'

C'est par ces vers flamboyants tirés de sa somme spirituelle, Le livre des haltes, qu'Abd-el-Kader al-Hassani témoigne de son expérience de l'indicible. Figure mystique majeure de l'époque moderne, commentateur émérite de l'oeuvre d'Ibn 'Arabi, celui que les historiens ont retenu sous le titre d'émir Abd el-Kader a été porté par un destin hors du commun. Né en 1808 dans un milieu soufi de l'Ouest de la Régence d'Alger, il reçoit une éducation intellectuelle et spirituelle qui le préparait à une carrière de lettré, quand la conquête de l'Algérie entreprise par la France le projette sur le devant de la scène politique et militaire. Fondateur d'Etat, fin stratège, diplomate ingénieux, mais aussi poète, chantre de la tolérance, humaniste: sa personnalité nourrit de son vivant une véritable légende et continue d'alimenter après sa mort une chronique foisonnante.
Biographie atypique, spirituelle autant qu'historique, cet ouvrage tente de restituer la complexité du personnage d'Abd el-Kader parvenu, au bout d'une existence aussi éprouvante qu'exceptionnelle, à la certitude que l'homme ne peut espérer accéder à la présence divine qu'en réalisant sa propre Humanité.

Mirabeau

Mirabeau
Zorgbibe Charles
Ed. De Fallois

Aristocrate désargenté, traînant de prisons en procès, accaparé par des amours tumultueuses, Honore-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, devient, en 1789, un homme public et le chef de file de la Révolution.

En réalité, l'homme public Mirabeau n'a jamais cessé de se construire au prix d'une constante gymnastique de la volonté. Il a toujours été un homme d'État : lorsque, incarcéré à Vincennes, il voulait réformer le système pénitentiaire ; lorsque, faisant fléchir le balancier de la Bourse au fil de ses pamphlets, il se rêvait en grand argentier du royaume ; lorsque, séjournant à Berlin, il se posait en conseiller de Frédéric-Guillaume de Prusse. Il avait déjà revêtu l'armure de l'homme d'État, ne lui manquait que la rencontre avec l'Histoire. 1789 allait l'ériger en annonciateur du jugement dernier de l'Ancien Régime.

Ce Provençal, issu d'une « famille de frénétiques » - son père parle d'une « race effrénée », son oncle du « salpêtre » qui est dans le sang des Mirabeau -, ce « monsieur Ouragan » ou « La Bourrasque », selon son père, ce « Mirabeau-Tonnerre », selon Camille Desmoulins, a toujours refusé le « piétinement sur place » de l'homme de pure réflexion. Grand intellectuel des Lumières, il nous apparaît finalement comme un intellectuel-homme d'action, comme tous les grands politiques.

Si Mirabeau avait survécu, aurait-il été une des premières victimes de la Terreur ? Ou aurait-il réussi à établir cette monarchie constitutionnelle qu'il imaginait ?

Professeur de droit public à la Sorbonne et ancien recteur d'Aix-en-Provence, Charles Zorgbibe nous donne le récit caracolant de la vie tumultueuse et de l'oeuvre politique de celui que Lamartine regardait comme 'le plus grand génie politique des temps modernes', 'le politique par la grâce de Dieu', 'l'homme d'Etat né'.

Louis XIII

Louis XIII
Petitfils Jean-Christian
Ed. Perrin

Au regard de l'Histoire, Louis XIII est un roi oublié. Eclipsé par le panache de son père Henri IV, occulté par l'éblouissante renommée de son fils Louis XIV, il laisse l'impression d'un monarque mélancolique, sans personnalité, fuyant son mal être dans la chasse, dominé par son Premier ministre, le tout-puissant cardinal de Richelieu. Erreur! Ce n'est pas parce qu'il choisit un ministre d'une envergure exceptionnelle qu'il renonce pour autant à gouverner et à être pleinement roi.

Renversant les idées reçues, Jean-Christian Petitfils redonne ici toute sa place à ce souverain méconnu, à la personnalité déroutante, à la fois artiste, musicien, guerrier impétueux, extrêmement jaloux de son autorité, animé par la passion de la gloire et de la grandeur de la France. Sous son impulsion et celle du cardinal, le royaume se modernise. La monarchie dite 'absolue' s'édifie. Son règne, traversé par une suite invraisemblable d'épreuves - lutte contre le parti protestant, conspirations des Grands, révoltes populaires, guerre contre la Maison d'Autriche -, prépare et annonce plus qu'on ne le croit celui de Louis XIV.
Sans négliger les faiblesses de l'homme, ses défauts, trop souvent exagérés, cet ouvrage se veut une réhabilitation. Celle d'un roi, d'un grand, d'un très grand roi.

La Route de la soie. D'Alexandre Le Grand à Marco Polo

La Route de la soie. D'Alexandre Le Grand à Marco Polo
Dauxois Jacqueline
Ed. Rocher

Dans les forêts du Royaume du Milieu se cache le secret de la soie, le Bombyx Mori, chenille gourmande, ignorante des querelles, conquêtes et massacres qui seront commis pour le précieux fil dont est fait son cocon. Cocon prodigieux, dans lequel la chenille s'enroule, effectuant trois cent mille rotations de la tête.

Nüwa, déesse solitaire à l'écart des querelles divines, façonne l'homme afin de tuer son ennui. C'est elle qui aurait aussi créé le ver à soie.

Lei Zu, épouse de l'empereur Houang-ti, apprit aux Chinoises le travail de la soie. Tuant le papillon dans son cocon, elle donne à la Chine son plus grand trésor.

La route de la soie est ouverte par Alexandre le Grand, nouvel Achille, parti de Grèce pour gagner les portes de l'Asie. Cette voie reliant les hommes est le théâtre de la cruauté, des célèbres « supplices de la soie », d'une perversité rare, mais aussi de scènes devenues mythiques : Cléopâtre est cachée dans un tapis de soie, déroulé aux pieds de César. Leur union symbolise le rêve de la monarchie universelle de l'Orient et de l'Occident.

Jacqueline Dauxois dénoue les fils de la grande aventure humaine, d'Alexandre le Grand à Marco Polo, ponctuée d'anecdotes surprenantes, qui ne manquent ni de faire rire, ni de terrifier.

Ce livre conte l'histoire de la route la plus ancienne du monde, chemin terrestre vers la « cité céleste », lien physique témoignant du rêve de synthèse spirituelle entre l'Orient et l'Occident.

Histoire du snobisme

Histoire du snobisme
Rouvillois Frédéric
Ed. Flammarion

Février 1914 : une grande enquête est lancée pour déterminer le sujet le plus « parisien » du moment. Alsace-Lorraine, tensions avec l'Allemagne, poudrière des Balkans ? Erreur. La réponse est : Bergson. Les élégantes qui se pressent aux cours du philosophe s'arrachent d'ailleurs la dernière robe du grand couturier Worth, joliment appelée « M. Bergson a promis de venir... »

Chers snobs, que le Collège de France préoccupe davantage que la guerre qui menace. Bergsoniens à la Belle Époque, ils ont été amateurs de loirs au miel dans l'Antiquité, bourgeois gentilhommes ou précieuses ridicules au Grand Siècle, Incroyables ou Merveilleuses sous le Directoire, fashionables sous la Restauration... mais il leur a fallu attendre le milieu du XIXe siècle pour connaître la consécration, grâce au livre du romancier anglais Thackeray, Le Livre des snobs, acte de baptême du snobisme. Dûment nommés, nos snobs s'habillent à l'anglaise et courtisent les clubs chic, convoitent l'onction du titre de noblesse ou de la particule, s'émerveillent de la mise du comte d'Orsay, de Boni de Castellane, d'Oscar Wilde ou du prince de Galles.

Après la Grande Guerre, la séduction du grand monde finit par se tarir. Fleurit alors un snobisme nouveau, aujourd'hui plus vivace que jamais : il faut être dans le vent, ou mourir ! Goûter l'art cubiste puis abstrait, quand la foule en est aux impressionnistes ; s'affoler de la cuisine dite nouvelle pour, quand elle vieillit, célébrer les élucubrations chimiques de chefs inspirés... Ridicules, les snobs ? Avant de leur jeter la pierre, faites votre examen de conscience, en méditant le propos du maître en snobisme que fut Robert de Montesquiou : « il faudrait manquer d'esprit pour ne pas être snob »...

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